Votre panier est actuellement vide !
Auteur/autrice : gascogne
-
GRANDS ET PETITS ECOLIERS…
LETTRE IBG 53

La Une Pour la lecture entière et gratuite cliquer sur le lien en rouge:
http://fr.calameo.com/read/00332577378f623466495
-
ENTA LA LENGUE!

Dictionnaires Enta la lengue biarnése!
Disponibles sur un coup de fil au: 06 22 11 67 43ibg.secretariat@orange.fr
-
TOUT A GRATIS !
TOUT A GRATIS! ENTA HESTEYA Y CANTA!
Pour vos soirées festives, vos groupes de chant, vos repas familiaux de groupe, d’associations ou entre amis: des sets de table gratuits sur simple demande!
Secrétaire: 06 22 11 67 43ibg.secretariat@orange.fr

-
L’IBG SUS FACEBOOK!

Era nouste paye Facebook -
GRISOÛ LOU GAT
GRISOU LOU GAT EN VERSION AUDIO ET AVEC LE TEXTE BILINGUE
Durée 4 minutes 51 secondes
GRISOÛ LOU GAT
Que souy badut en û endrét endoustat de tout, tranquìlẹ. Lou mé pay qu’ère û gatas saubàdyẹ, que seri poudut esta û mangouniè coum éth ou coum la mée may, ûe courrière, qui n’abè pas nat téyt oun ana. Urousamén enta you n’éy pas estat lou cas. Qu’èrem quoàtẹ héns la couade. Û cop drin granots e que la may abou lou braguè eschuc que calou ana-s coélhẹ la bioque per aci ou per aquiu. Lous rays que-m abèn dechat la mechante poupe, ço qui hè qu’èri û coanit… Que-m troubàbi à l’estrét héns la tute oun èrem, e û die que descidèy d’ana bédẹ aulhou, àutẹs causes, àutẹ moùndẹ. Arribat sus la carrère nou sàbi pas de quin coustat bira-m. Lou die qu’ère lusén qu’èri tout urous de-m trouba soul. Au cap d’û moumén qu’abouy hàmi. Que ha ? Qu’èri perdut e que-m demandàbi si n’abéri pas hèyt miélhẹ de-m demoura héns lou hourat en familhe. Més per escadénce la hade dous gats que belhabe sus you. Ûe grane bèsti qui-s trouba esta û câ, que-m aydè à-m descida. Qu’esté ûe bère courrude ûe bère pòu tabé. À la birade dou camî ûe pourtalade qu’ère ubèrte, qu’esté la mée saubadoure. Que-m troubèy deban ûe maysoû qui-m agradabe prou plâ. E perqué pas demoura-m aci ce-m digouy ? Sus la parguie lou Mèstẹ e la Daune de la maysoû que-s prouseyaben asseduts à taule en minya. Qu’èri drin créntiu, ne sàbi pas ço qui anabe arriba. Alabéts tout dous, bìstẹ à l’estuyòu debath la taule. Que y abè quàuquẹs eschays de hartère per tèrre qu’estén plâ bienguts, qu’èri mourt de hàmi. Quoan me bin, que sabouy que n’ère pas you qui atendèn.
-
Qu’éy ço qu’éy aquéste auyàmi ? Doun bién aquéste gatoû magrichot atau ? Ne manqueré pas méy que ûgn-àutẹ gat aciu ! Que-n y a deya dus, que-n y a prou atau. Fou-t me lou cam tourne-te-n doun biéns.
Que-m hasouy tout petitét e la taule estrussade, que segui la Daune héns la cousine e à l’estuyòu debath û mùblẹ, sustout nou pas paréchẹ ni ha puchèu. Lous eschays amassats per tèrre que-m abèn goarit de la hàmi, que poudi aténdẹ. Ne gausàbi pas amucha-m. Lou brespau que passè atau.
Pas loégn de you qu’y abè ûe siéte plée de hartère oun lous gats de la maysoû e bienèn minya. Quoan n’èren pas aquiu que-m serbìbi. Qu’ère boune aquére minyance, quin plasé ! Quin calè ana-se-n d’aci, e oun ana ? Que-m souy hèyt tout petit héns û coégn ! Que bederam bién. Qu’èri trop plâ m’estouneré que durèsse ! Que-m adroumi sus aquéres pensades e ne durè pas. Quoan la daune e-m tournè bédẹ qu’esté bìstẹ hèyt, ne y (n’y) bedouy pas arré e que-m troubèy dehore. Esbariat que cerquèy û estuyòu. Qu’abi ahide à la hade. Û cop de méy que belhabe sus you. Lou hat que hé que lous maynàdyẹs qui èren en bacances à la maysoû que-m bedoun.
-
Mamie, mamie, qu’abèm troubat û gat. Qu’éy beroy, tout petit, n’arrèste pas de rounrouna. Qu’ou cau goarda. Qu’ou bam balha de qué minya.
-
E qu’éy toustém aquiu aquéth gat ? Ne-n bouy pas que-n y a prou de dus !
Que soun lous dròllẹs qui an gagnat. La mamie qui a boû co, n’a pas sabut dìsẹ noû ! Las bacances acabades, lous dròllẹs que soun tournats parti e you que souy debiengut lou mèstẹ à la maysoû. Quine escadénce èy abut aquéth die !
Que m’an batiat « Grisoû ». Qu’enténi dìsẹ que souy hère beroy gris plapat négrẹ. Enta you tout que ba plâ. Û téms la daune que m’a supourtat adare que-m ayme, que-m arribe de passa ûe soerade s’ou soû hautot, que sèy ha ço qui cau, que souy hère amistous dap ére que-m fréti à las soûes cames, que rounroùni tan qui pouch. Cops qui a que-m dits :
-
Tire-t dou puchèu !
Hardèu de dies que soun passats. Que-m tròbi plâ e que souy tranquìlẹ enta l’ibèr qui arribe. Si nou souy pas aquiu la daune que-m apère, si n’arrìbi pas prou bìstẹ que-s hè machan sanc.
Qu’a cambiat despuch lou die oun souy arribat. Mercès à la hade dous gats.
SYLVIANE
Les auteurs des textes écrits en langue béarnaise publiés par l’Institut Béarnais et Gascon, déclarent s’opposer sans aucune limitation de durée et sans aucune exception, en France et à l’étranger, à toute transposition ou adaptation de leurs œuvres. Ils demandent, au vu du droit moral de l’auteur (art. L.121-1 et 2 du Code de la Propriété Intellectuelle), la préservation de la graphie ou orthographe choisie par l’auteur.
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006069414
GRISOU le CHAT (version traduite en français)
Je suis né dans un endroit abrité de tout, tranquille. Mon père était un gros chat sauvage. J’aurais pu être un vagabond comme lui, ou comme ma mère, une coureuse qui n’avait aucun toit où aller. Heureusement pour moi ça n’a pas été le cas. Nous étions quatre dans la couvée. Après mon sevrage, il fallut chercher la nourriture par ci par là. Mes frères m’avaient laissé la mauvaise tétine, ce qui fait que j’étais peu développé… Je me trouvais à l’étroit dans la tanière où nous étions et un jour j’ai décidé d’aller voir ailleurs, autres choses, autre monde. Arrivé sur le chemin je ne savais pas de quel côté me tourner. Le soleil brillait, j’étais tout heureux de me trouver seul. Au bout d’un moment j’eus faim, que faire ? J’étais perdu et je me demandais si je n’aurais pas mieux fait de rester dans la tanière en famille. Mais par chance la fée des chats veillait sur moi. Une grande bête qui se trouvait être un chien m’aida à me décider. Ce fut une belle course et une belle peur aussi. À la tournée du chemin un portail était ouvert qui fut mon sauveur. Je me suis retrouvé devant une maison qui me plaisait assez bien. Pourquoi ne pas rester ici me dis-je ? Dans la cour le patron et la patronne de la maison bavardaient assis à table en mangeant. J’étais craintif ne sachant pas ce qui allait arriver. Alors tout doucement vite caché sous la table. Il y avait par terre quelques restes du manger qui furent les bienvenus, j’étais mort de faim. Quand ils me virent je sus que ce n’était pas moi qu’ils attendaient.
-
Qu’est-ce que c’est cette bestiole ? D’où vient ce chaton maigrichon comme ça ? Il ne manquerait plus qu’un autre chat ici !!! Il y en a déjà deux il y en a assez comme ça. Vas-t’en d’ici retourne d’où tu viens.
Je me suis fait tout petit et, la table rangée, j’ai suivi la patronne dans la cuisine et me suis caché sous un meuble. Surtout ne pas paraître ni gêner. Les restes ramassés par terre m’avaient guéri de la faim, je pouvais attendre. Je n’osais pas me montrer. L’après-midi a passé comme ça.
Pas loin de moi il y avait une assiette remplie de nourriture pour les chats de la maison où ils venaient manger. Quand ils n’étaient pas là je me servais. Elle était bonne cette nourriture, quel plaisir ! Comment fallait-il quitter ce lieu et où aller ? Je me suis fait tout petit dans un coin. Nous verrons bien. J’étais trop bien, ça ne pouvait pas durer. Je me suis endormi sur ces pensées, en effet ça n’a pas duré. Quand la patronne m’a revu ça a été vite fait. Je n’y ai rien vu et je me suis retrouvé dehors. Affolé j’ai cherché une cachette. J’avais espoir en ma fée. Une fois de plus elle veillait sur moi. La destinée a voulu que les enfants en vacances à la maison m’ont vu.
-
Mamie, mamie nous avons trouvé un chat. Il est joli, tout petit, il n’arrête pas de ronronner. Il faut le garder. Nous allons lui donner à manger.
-
Et il est toujours là ce chat ? Je n’en veux pas, il y en a assez de deux !
Ce sont les enfants qui ont gagné. Mamie qui a bon cœur n’a pas su dire non ! Les vacances terminées les enfants sont repartis, je suis devenu le patron à la maison. Quelle chance j’ai eue ce jour là !
On m’a baptisé « GRISOU ». J’entends dire que je suis très joli, gris tacheté de noir. Pour moi tout va bien. Un temps la patronne m’a supporté maintenant elle m’aime. Il m’arrive de passer la soirée sur ces genoux. Je sais faire ce qu’il faut, tendre avec elle, je me frotte à ses jambes en ronronnant tant que je peux. Des fois elle me dit :
-
Débarrasse le plancher !!!
Beaucoup de jours ont passé. Je me trouve bien et suis tranquille pour l’hiver qui arrive. Si je ne suis pas là, la patronne m’appelle. Si je n’arrive pas assez vite; elle se fait du mauvais sang. Cela a changé depuis le jour où je suis arrivé. Merci à la fée des chats.
SYLVIANE
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006069414
Le texte et l’enregistrement sont tirés du lIvre Escriuts biarnés de Soubèstre TOME II paru en novembre 2016 et toujours disponible auprès de l’IBG. 32 textes bilingue+version audio au pris de 14 euros (hors frais d’envoi).
-
-
LANGUE ET CULTURE BEARNAISES A GAN

Activités 2018 GAN 
GAN LANGUE BEARNAISE -
NOUSTE BERNADETE

La Nouste Bernadéte 
Réédition du livre de Simin Palay paru en 1960
(texte bilingue original gascon-français)
235 pages 10 euros
Pour commander:
ibg.secretariat@orange.fr
06 22 11 67 43
-
CASE BIÉLHE À MALAUSSANE
Lou soubeni que ba demoura, permou que-m an prése en foto e hicade sus quàuquẹ lìbẹ…
Biélhe que souy, ne pouch pas dìsẹ l’àdyẹ, que dìsẹn déns lous quoàtẹ-céns ans. Lou mé noum qu’éy Couloumères, que bieneré de « piyounè ». Bastide au cap d’ûe coste sus ûe croudzade, que-m pòdẹn bédẹ dous quoàtẹ cors. Oun paréchi la méy aquilhade, qu’éy en biénẹ dou biélh camî de la glèyse de Cabidos. Que-m espìi de cap à la lhebade dou sou. Lou matî que nse desbélhe e que sort lou moùndẹ dou lhéyt, n’ère pas de coustume de y demoura dinqu’à miyour, coum adare. Que calè arristoâ lous boéus e parti ta tribalha, atau qu’ère la bite àutẹs cops.
Quin èy hèyt ta bìbẹ tan biélhe ? Pourtan que souy apitade sus l’aryéle chéns foundacioûs. Que hèy dèts mètres au carrat e oéyt de haut. Sus trés coustats que-m an aprigade de téule picoû e lou coustè en téule coupe. Dinqu’au soulè que souy bastide dap calhaus, pèyres blanques e pèyres de hoéc, d’ûe espessou de dus pams. Dou soulè dinqu’au bèc dou téyt, que y a û couloumbàdyẹ garnit de teulous aprigats de mourtè blancous. Û bèth die, lou mèstẹ que-m a desperboucat lou crepit. Coum ûe beroye gouyate, que pouch mucha lou debat, ne-m desranye pas.
Au miéy dou deban, que y a la porte d’entrade oun pòdẹn counta cén cinquante claus, de cade cantè û pa de frinèstes e û frinestot à cade soulè. Oéy que-n y hicarém méy. Més àutẹs cops, ménch y en abè, ménch que calè paga countribucioûs. Si boulét, que pouch ha-p droumi, qu’èy chéys crampes, quoàtẹ au houns e dues au soulè, més dues chéns frinèstes. Lou subersoulè, ûe cousine, ûe hournère e lou chay. Hèt en daban. Dap lous pas, la pèyre d’entrade qu’éy roubide coum ûe pèyre d’esmoule, û gatot que y passeré debat. En aban û coulidor, à dréte ûe grane cousine. Au bèth miéy, la cheminèye dap lou cremalh oun pén lou cauteroû plé d’aygue, que sìẹ ta ha la bachère, ta laba lou lìnyẹ ou ta-s laba. Û bèth pa de landrès, dap lou coumplèt ta ha bira la broche e la barre de hè ta tiénẹ lou boy. Lous carboûs que soun toustém rouys, permou que matî, miyour e sé, que cau ha cauha la mascadure. L’ibèr, lou moùndẹ que-s cauhen alentour dou hoéc, lous pès endaban, més que sàbẹn bira-s de cu ta-s cauha la régne. À dréte dou hoéc, sus û bastit ardoun drin capsus que-s tién ûe bugadère, ûe toupîe de Garos en tèrre coéyte qui tién cinquante lìtrẹs d’aygue, en debat d’ére û toupî méy petit ta recébẹ lou lechiu.
Que boulét sabé quin hèn la bugade ? Bam, las hémnes que plégnen la bugadère de pélhe cascante, qu’apriguen dap û gnàutẹ lìnyẹ, e que hiquen brase cernude dessus. Que barréyen aygue de méy en méy caute, enta feni dap aygue bouriénte. La brase que cau que sìẹ de boy de càssou, pas de castagn, permou que la soûe sape n’éy pas boune. Ne dèchen pas pèrdẹ arré : lou lechiu passat héns lou petit toupî que sèrp au moùndẹ ta-s laba lous pès, lou sé. Adare qu’abét l’electricitat, las gasinières, las machines de laba, àutẹs cops arré de tout aco.
À mâ esquèrre dou hoéc, lou lagoè en pèyre oun se laben las mâs, hèn la bachère. En seguin de la cousine, ûe crampote qui sèrp de sale à minya ta la pelère e ta las hèstes. Au houns de la cousine que y éy la porte dou soulè qui mie à las dues crampes de cinc sus cinc, û escalot enta pouya au subersoulè. A dréte dou couloèr, ûe crampe en tèrre batude, lou subercèu qu’éy encoère penut aus piteraus. En seguin, dues àutẹs crampes, ûe chéns frinèstes, au houns, la hournère dap lou hour ta ha lou pâ. Las paréts que soun hèytes en tàpie, palhe dap tèrre d’aryéle. Lous piteraus dou soulè que soun négrẹs coum la souye, lou cussoû e las termites n’an pas gausat touca-y. Moùndẹ que y a passat aci dehéns, que-m soubiéni dou Firmin partit à la guèrre de Crimée, tournat dap ûe came de boy. Papès hères biélhs, que-s paréch que-n y abè lhèu de l’an mil. E oun soun ? Lou mèstẹ dou castèth que sabè hort de causes sus you, més qu’éy mourt !
Lou darrè badut pendén la guèrre de trénte nau qu’a bastit au cantè. Dempuch méy de quarante ans, que souy soule la noéyt, més urouse permou que biénẹn de quoan en quoan ha drin de cousine. Que-m hè plasé de senti las auyous d’àutẹs cops, la grèche de guit e de porc, lou salmis de paloume, lous pastis de hìdyẹ, lou boulhoû de poule… Que-s sèrbẹn de you ta ha seca lous yamboûs, ta pénẹ las tripes e las saucisses. Ne y a pas û your oun ne passen pas, que-n souy fière… Quoan de téms e ba dura ? La bentoulère dou més de yambiè que-m a segoutide, més ne-m a pas despitade. Lou soubeni que ba demoura, permou que-m an prése en foto hicade sus quàuquẹ lìbẹ, adare sus internét, e lou moùndẹ que-s arrèsten en passan, que-s demanden à qué pouch serbi. Que souy la beritàblẹ case biarnése. Qu’èm encoère dues déns lou pèys ; tout à fèyt la mediche que-s trobe à Tarou, au cantè de Garlî. Que l’abèn hicade sou yournal, que y a ûe dedzéne d’anades.
Que bouleri bìbẹ encoère, més que cau trop de sos ta-m arranya. Atendém, sinoû lou buldozèr que finira de-m ha càdẹ. Ne-t rapeleras pas méy de you.
Pierre PEDEGERT
Yocs Flouraus de l’Institut Biarnés e Gascoû 2009
-
Lous Premiats de Lembeye

Escabot de Lembeye


