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Auteur/autrice : gascogne
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LA HÈSTE DEU BILÀDYE

Heste de la sau à Salies Adare qu’éy la rentrade, las bacances que soun acabades e las hèstes tabé. Que-n y a abut en aboùndẹ à la bile e aus bilàdyẹs petits ou grans dap lou bal e lou diményẹ misse solèmnẹ seguide per la ceremounie au mounumén deus mourts. « Perqué solèmnẹ ? » ce-m a dit (l’) Antòni qui ne y hique pas yaméy lous pès. « Autescops que disèn misse bache quoan nou-s y cantabe pas, e misse haude (haute) quoan ère de haut die. Per la hèste qu’éy méy beroy de dìsẹ solèmnẹ e que y a méy de pratique Si ères biengut qu’aberés bist que y abè plâ de moùndẹ, que la glèyse qu’ère floucade e que lous cantadous de Sént Espedit qu’abèn cantat beroy. Tout aco que hasè solèmnẹ. Tabé que y abè méy de mounéde à la quèste, chéns la toûe puch que nou y ères pas. Plâ segu moussu curè que sera estat countén e que poudera paga méy adayse la luts. » (L’) Antòni que-m a respounut : « Moussu curè qu’éy û bràbẹ òmi e que souy countén per éth. » Coumplimén qui a balou, permou que (l’) Antòni nou-n hè pas soubén !
E n’éy pas lou màyrẹ qui-n recebera. « As bist aquére ceremounie au mounumén deus mourts ? D’abord, qu’ère mieydie e miéye e nou sabèn pas oun ère passade la garbe de flous, ni si ère estade coumandade. Lou màyrẹ que la-s abè desbroumbade dehéns (deguéns) l’oto.
– E quin at sàbẹs ?
– Qu’at èy coumprés en espian la care de la soûe hémne. E la minute de silénci ? As countat quoan abè durat ? Quàsi dues minutes. Lou màyrẹ que debè pensa à la soûe hémne esmalide. Més que y abou pìrẹ, lou couac deu claroû qui youguè la sounerie aus mourts. Quine bergougne ! que calè bédẹ la care deu moùndẹ.
– E you qu’èy bist lous counscrits, que-s en arridèn ! La yoenésse de oéy lou die n’an pas nat respèc !
– Dounc dap lou màyrẹ e lou claroû n’èm pas estats à la hèste augan ! »
Més (l’) Antòni qui, de quoan en quoan, e bét ço qui ba plâ, que-m a dit que l’aperitif qu’ère escadut.
« – As bist qu’arré nou y mancabe, ni à las boutélhes ni à las siétes. Que-n èy bist quàuquẹs-ûs qui nou ban yaméy à l’aubèrye permou deu regìmẹ qui-s an desbroumbat lou diabète e qui an hèyt la plégue dinque l’an qui arribe ! Que poudém dìsẹ coum enta la misse qu’ère û aperitif solèmnẹ. »
Lou hoéc d’artifici tabé qu’esté (qu’estou) escadut. (L’) Antòni que-m a dit que nou l’abè ni bist ni entenut. Més coum nou-s abè pas mancat l’aperitif qu’ère lhèu permou d’aco que droumibe…
Û DE LAS CADIÈRES – 14/09/2017
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GAN : LANGUE ET CULTURE BÉARNAISES
Reprise des activités de la section langue et culture béarnaises de Gan Mémoire et Patrimoine en partenariat avec l’Institut Béarnais et Gascon et Biarn Toustém.
Le cours de béarnais, où une quinzaine de personnes de tous niveaux se sont exprimées durant la saison 2016-2017, reprendra le 5 octobre à 20h30 à La Maison pour Tous. La cantère, moment privilégié pour tous ceux qui aiment chanter principalement en béarnais débutera le 29 septembre à 20h 30 à la Maison pour Tous. La danse et le chant permettront de participer activement aux manifestations festives et à la promotion de notre patrimoine.
Renseignements au : 06.83.96.56.22.

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Danse 
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Pour passer commande: ibg.secretariat@orange.fr ou au 06 22 11 67 43

Publications -
Escabot d’estiu!
Tribalh d’estiu: la meteo y lou téms!



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Parla Beroy à Nay

Amassade Yenerau de 2017 -
La Létre de l’Enstitut n°51

Lettre IBG n°51 Juillet 2017
Lecture gratuite en cliquant sur le lien ci-dessous:
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MANIFESTE POUR LA RECONNAISSANCE DU BEARNAIS ET DU GASCON
MANIFESTE
En suspens depuis plusieurs années dans l’attente d’une révision constitutionnelle qui jamais ne vient, le destin des langues dites régionales ou, mieux, minoritaires, va peut-être se jouer dans les mois à venir.
Les langues minoritaires historiques ne menacent ni le français ni la France. Le vrai danger est dans leur reconnaissance chichement mesurée et même, dans certains cas, dans une hostilité qui frise l’interdiction. Il fut un temps où l’on clamait paradoxalement, mais non sans raison profonde, qu’il était « interdit d’interdire ».
On devrait estimer, respecter, aimer de près ou de loin des langues qui se parlent et qui s’écrivent en France depuis des siècles. Elles font effectivement partie du patrimoine national (Article 75-1 de la Constitution), donc de son histoire millénaire. Les nier, c’est non seulement renier cette histoire, mais s’inscrire en marge de la Constitution. Les reconnaître pleinement et les soutenir est, à nos yeux, un devoir national.
Région Aquitaine : le cas du béarnais et du gascon
Il existerait en France métropolitaine une vingtaine de langues régionales au sens courant du terme. L’incertitude quant à leur nombre exact tient en partie au décompte des langues méridionales, dites aussi « langues d’oc » — l’appellation, que l’on doit à Dante, est lourde d’ambiguïté —, par opposition aux langues du nord, ou « langues d’oïl ».
Le débat peut être résumé de manière simple : les langues du sud de la France forment-elles une seule langue, quel que soit le nom qu’on donne à celle-ci, ou bien doivent-elles être reconnues pour ce qu’elles sont réellement, chacune avec sa spécificité linguistique et territoriale ? Elles le sont en principe dans la liste établie par la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France (DGLFLF) en 1999.
Toutefois, le béarnais et le gascon n’y sont pas correctement représentés, du fait de leur inclusion sous la dénomination « langue d’oc ou occitan » (expression utilisée par la DGLFLF). Les conséquences peuvent en être graves à terme. Elles le sont actuellement, si l’on en juge d’après les pratiques dans la région Aquitaine à tous les niveaux. Ces pratiques sont largement discriminatoires à l’égard du béarnais et du gascon, qui ne sont pas soutenus comme ils devraient l’être s’ils étaient traités séparément en tant que langues — et, partant, en tant que cultures — structurellement autonomes.
Cette situation n’est pas acceptable du point de vue historique. Par exemple, dans l’ensemble gascon, le béarnais est écrit depuis le XIe siècle. Au Moyen Âge, c’est la langue officielle d’un État souverain, utilisée comme modèle par ses voisins. Largement employée à l’écrit, y compris dans certains documents administratifs, jusqu’à la Révolution, le béarnais a été parlé dans les campagnes, partiellement dans les villes, jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, et même dans les années 80-90, selon certaines enquêtes.
Cette situation n’est pas acceptable du point de vue linguistique. Depuis le milieu du XIXe siècle, linguistes et sociologues (cf. Pierre Bourdieu, Ce que parler veut dire, 1982) reconnaissent que le béarnais, et plus généralement le gascon, est non seulement une langue romane autonome, au sens génétique du terme, héritière d’un substrat aquitain très ancien, mais aussi une langue à part entière par l’ensemble de ses traits définitoires (phonétiques, lexicaux, morphologiques et surtout syntaxiques), qui la différencient, par exemple, du languedocien et du provençal. Tout parler structuré servant à l’expression culturelle de la pensée et de l’affectivité est une langue.
Pour ce qui est de la spécificité du béarnais et du gascon, il n‘est que de se plonger dans la lecture de ce chef-d’œuvre de Simin Palay qu’est le Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes dont on célèbre cette année le 80e anniversaire (Marrimpouey, Pau, 1932), réédité depuis 1961 par le Centre National de la Recherche Scientifique.
Voilà pourquoi, nous, linguistes, sociolinguistes et historiens soussignés, demandons instamment à toutes les femmes et à tous les hommes politiques de veiller à faire inscrire séparément le béarnais et le gascon dans la liste des langues de France établie par la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France
Liste des universitaires signataires du Manifeste
Marie-Stéphane BOURJAC (Université du Sud, Toulon-Var), Jean-Claude CHEVALIER (Université de Paris 8), Raphaëlle COSTA de BEAUREGARD (Université de Toulouse II), Christian DESPLAT (Université de Pau et des Pays de l’Adour), Ahmed EL KALADI (Université d’Artois, Arras), Claude HAGÈGE (Collège de France), Hassan HAMZÉ (Université Lumière, Lyon II), André JOLY (Université de Paris-Sorbonne), Georges KLEIBER (Université de Strasbourg II), Danielle LEEMAN (Université de Paris-Nanterre), Robert MARTIN (Institut, Académie des Inscriptions et Belles Lettres), Bernard MOREUX (Université de Pau et des Pays de l’Adour), Frank NEVEU (Université de Paris-Sorbonne), Dairine NI CHEALLAIGH (Université du Sud, Toulon-Var), Bernard POTTIER (Institut, Académie des Inscriptions et Belles Lettres), Sylviane RÉMY- GIRAUD (Université Lumière, Lyon II), Alain REY (Les Éditions Le Robert), Mario ROSSI (Université d’Aix-Marseille), Daniel ROULLAND (Université de Rennes II), Pierrette VACHON-LHEUREUX (Université Laval, Québec), Henriette WALTER (Université de Rennes II ; École Pratique des Hautes Études, Paris)
Liste des élus signataires du Manifeste (première campagne de signatures arrêtée le 11 novembre 2011)
Maires et/ou adjoints de :
Amou, Angaïs, Araujuzon, Aren, Arudy, Asaux, Audaux, Aydius, Baleix, Bastanès, Bescat, Bielle, Billères-en-Ossau, Bizanos, Boeil Bezing, Bosdarros, Buzy, Castenau-Camblong, Charre, Coarraze, Gelos, Géronce, Géus d’Oloron, Gurs, Haut de Bosdarros, Igon, Jurançon, Laas, Laroin, Lay-Lamidou, Ledeuix, Lagos, Lescar, Lichos, Lourdios-Ichère, Louvie- Juzon, Luccaré, Lucq-de-Béarn, Malaussane, Meritein, Moumour, Mourenx, Nabas, Navarrenx, Ogenne-Camptort, Orin, Pardies, Pardies- Pietat, Poéy d’Oloron, Préchacq-Josbaigt, Rébénacq, Rivehaute, Sainte- Coulome, Saint-Goin, Saint-Laurent-Bretagne, Sauveterre, Sedzère, Serres- Morlaas, Sévignacq-Meyracq, TaronConseillers généraux de :
Arzacq, Jurançon, Laruns, Lescar, Navarrenx, Nay-Est, Nay-Ouest, Oloron-Est, Oloron-Ouest, Pau-SudConseillers généraux de :
Arzacq, Jurançon, Laruns, Lescar, Navarrenx, Nay-Est, Nay-Ouest, Oloron-Est, Oloron-Ouest, Pau-SudDéputés des Pyrénées-Atlantiques :
David Habib, Jean Lassalle, André Mariette (suppléant)Députés des Pyrénées-Atlantiques :
David Habib, Jean Lassalle, André Mariette (suppléant)Nous adressons nos vifs remerciements à tous ceux qui ont participé à la collecte des signatures et témoignons en particulier notre reconnaissance envers Pierre Bidau et Maurice Triep-Capdeville (président de l’Institut Béarnais et Gascon) pour leur constant soutien.
Pour lire l’intégralité du volume:
Langues et cultures régionales de France : Béarn et Gascogne (I) 66 | 2012
Sous la direction de André Joly et Jean-Marie Puyau
https://ml.revues.org/279
André Joly © Modèles Linguistiques
novembre 2012
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YANTIN DOU CHAPELOT
Article de presse de la République des Pyrénées -
GASCON ET OCCITAN
Gascon et Occitan
Le gascon et l’« occitan » par Jean Lafitte
Ceux qui s’intéressent encore à la vieille langue autochtone de la Gascogne et du Béarn ont souvent du mal à se faire une idée dans le débat entre ceux qui n’y voient qu’une variante régionale d’une langue appelée « occitan » et qui aurait été celle de tout le Midi de la France et ceux qui la considèrent comme une langue à part entière, connue comme « gascon » depuis 700 ans.
Un bref retour en arrière va permettre de comprendre comment on en est arrivé là…
Pour lire l’article (au format pdf) cliquer sur le titre en bleu en haut ou copier-coller le lien en rouge;
https://www.institut-bearnaisgascon.com/wp-content/uploads/2017/06/Gascon-et-Occitan.pdf
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LAS TRES CAMPANES

Oéy en Biarn
