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Auteur/autrice : gascogne
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Pays de Nay : valoriser et transmettre le béarnais.
Quatre associations étaient représentées à l’occasion de cette journée consacrée à la langue béarnaise. (M. Triep.
Des représentants de l’Institut Béarnais et Gascon, Biarn Toustém, Parla Beroy à Nay et du Conseil scientifique Béarn Gascogne ont tenu leur « réunion bilan » de fin d’année.
Échanges et réflexion ont marqué la rencontre. Des exposés sur le fonctionnement des groupes de cours de béarnais, de leur travail et de leur fréquentation ont été présentés. Autres points abordés : les modes de communication, conférences, chroniques sur la presse locale, la lettre trimestrielle de l’IBG, les jeux floraux et radio.
Bientôt un nouveau dictionnaire.
« Cultiver, valoriser et transmettre le béarnais« , tel a été le fil conducteur des échanges de cette journée de travail visant au développement de la parole, de la lecture, de l’écriture, du théâtre et du chant béarnais. Le renforcement de contacts avec d’autres associations, l’intérêt présenté par la diversité du pays du Béarn, les relations avec les clubs d’aînés et les contacts avec les autres pays gascons, Bigorre, Landes, Armagnac ont également fait l’objet de discussions.
La sortie attendue d’un nouveau dictionnaire français-béarnais marquera, de l’avis des participants, une avancée importante dans la diffusion de la langue béarnaise pour laquelle militent toutes ces associations.
SOURCE:
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/07/25/valoriser-et-transmettre-le-bearnais,1143689.php
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PARLA BEROY EN BIARNES
Pays de Nay : un ouvrage en béarnais

« Parla beroy dou Pèys de Nay » suscite des vocations de prosateurs et de poètes. (Maurice Triep)
Les élèves des cours de béarnais de « Parla beroy à Nay » ont bien travaillé. « Escriuts biarnés dou Pèys de Nay » vient de sortir, un volume de 153 pages où 18 d’entre eux ont signé récits en prose ou poésie témoignant de la maîtrise de la langue et d’une inspiration affirmée.
Pour les accompagner, quelques noms connus : Roger Larrouy (Yantin dou Chapelot), Maurice Lanot (Lou Moulié de Houn Barrade, l’historien Jean-Baptiste Laborde et quelques autres figures illustres forment une escorte qui fait honneur à cette relève. La Communauté de Communes du Pays de Nay et l’Institut Béarnais et Gascon ont accordé leur label à l’ouvrage qui atteste l’ancrage de la langue béarnaise dans un terroir où elle représente un patrimoine identitaire.
On peut se procurer « Escriuts biarnés dou Pèys de Nay » auprès de Jeannette Capdevielle, tel 05 59 61 17 80.
Source: http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/07/08/un-ouvrage-en-bearnais,1140830.php
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LOU BUTRE
Qu’ère û die de setém? de 2010 au dessus d’Artès d’Assoû. Que caminàbi per û camî de mountagne quoan apercebouy û sac de patates, û drin méy loégn à l’estrém. Cause estrànye ! alabéts qui me-n apressàbi ta tira la cause au cla : lou sac que mudabe ! Quoan estouy à puch près à dèts mètres, que poudouy béd? qu’ère û bùtr?. Qu’èri plâ estounat de trouba aquéth auyàmi atau plantat s’ou sòu au ras d’ûe cabane més toutû que persegui la mîe passeyade.
P’ou sé, quoan me-n tournèy, l’ausèth que s’estabe engoère aquiu. Que l’espièy ûe bère pause. Las baques tabé, que-n hasèn coum ûe sentide abans de-s bira de cap à you, coum enta-m demanda qui ère aquéth caddèt !
Lou lendematî, qu’ère engoère au medich endrét en trî de droumi dap lou cap au miéy de las plumes. Que-m assedouy au ras d’éth e dap û tros de taule que-u balhèy dus oéus coéyts e dap ûe biélhe cachole û drin d’aygue.
S’ou soû plumàdy?, nou bedouy pas sanc ; alabéts que pensèy qu’ère malau e qu’anèy cerca û barrot tad abraca la soûe bite més autalèu que hasou quàuqu?s pas en sautan e que prengou la boulade en û clignét.
Que-m tournèy ta case urous de la hèyte e de la soûe fî.
Yan de Bourdétes
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In Memoriam (hommage à Jacqueline Hourcau par Alexis Arette)
C’est une page de grâce , de talent et d’élégance qui vient de se tourner en Béarn, avec le départ de Jacqueline Hourcau, et nous aurons été nombreux, parmi les acteurs de Siros, à ressentir en nous comme un écho de la plainte de Despourrins :
« De la plus charmante anesquéte, pastous bienet-mé counsoula ! »
Certes nombreux sont les visages disparus qui nous restent chers, dans cette épopée de la Renaissance Béarnaise, mais jacqueline apparut parmi nous comme l’assomption de ce que nous avions tenté : Nous voulions faire s’exprimer la vérité de notre peuple : Elle y vint ajouter le sceau de la beauté !
Le « Cuyala d’Aussaù » dont elle menait les chansons, mais aussi les danses avec l’incomparable jean Gavin, avait été, dès le début, la pierre d’angle du Festival, et jamais ne fut plus vraie la fameuse devise : « Biarn e Aùssaù : Bibe la baque ! ».Dans un Béarn qui se laissait gagner par l’oubli, ce fut la vieille terre , sanctuaire de la tradition conservée, qui vint réveiller nos fiertés assoupies, et la volonté de reconquérir un certain nombre de libertés qui nous faisaient autrefois : « Mestés à case » ! Mais dans ce combat, le Cuyala ,avec les vestes rouges de ses garçons, les capulets et les châles somptueux de ses filles, se présentait comme un florilège émouvant ,et les instruments de Lou Poueyou et Passimourt, faisaient vibrer dans l’âme Béarnaise, des cordes qui ne demandaient qu’a résonner pour des chants nouveaux… Bielle nous faisait revivre l’instant magique d’un peuple rassemblé, mais Jacqueline était au centre de la magie, qui sans elle n’eut pas eu cette intensité..
Nous nous souvenons tous de ce Festival où, après la prestation de son groupe, elle s’avança toute menue sur la scène, dénouant sa chevelure blonde pour nous chanter l’amour avec « Yane Marie s’en ey bachade… », un chant pudique et passionné, par lequel la magie atteignit son point indépassable : La Mélusine que l’on voit gravée sur un vieux fronton de la vallée et dans le bénitier de l’Eglise de Laruns, reprenait vie et nous était rendue ! C’était la fée de notre terre qui s’avançait vers nous, et le cristal de sa voix retombait sur notre peuple comme une cascade de tendresse et de bonheur : Le Béarn en était comme ondoyé pour une nouvelle naissance ! Les combats de ma vie et de mes guerres m’ont fait connaître des émotions très fortes, mais jamais je n’ai éprouvé un pareil sentiment de plénitude, que dans cette féérie, qui un instant, nous projeta hors du temps et de l’espace, vers l’ailleurs.
Comment Jacqueline, pourtant de tradition française, avait-elle pu à ce point s’assimiler à cette terre, au point d’en devenir l’ incarnation ? C’est un mystère qui touche à celui de l’amour. Et je crois pouvoir dire qu’autant qu’elle a aimé et servi les gens de sa vallée, nous avons été, nous les hommes de Siros, avec toutes les distances qu’impose le respect et l’admiration, un peu amoureux de jacqueline, comme on est amoureux d’une perfection que l’on est loin d’atteindre ! Elle était à la fois « notre », et différente par sa façon d’être, par son apparente fragilité qui cachait une énergie sans faille, et par ses yeux dont le bleu pouvait devenir si profond !Ardente et douce, soucieuse et gaie, portant la fleur du rêve dans sa matérialité, elle fut un instant la reine et la fée, d’une fête qui semblait réinventer l’avenir…
Jacqueline si vivante dans l’espérance qui nous anima, tu reste vivante dans une affection qui tremble au bord de nos larmes, vivante dans ce monde d’amitié qui nous réunissait, vivante dans nos cœurs, comme nous te savons vivante dans la source qui te donna la gentillesse, la grâce et la beauté. Et comme nous t’avons aimée quant tu fus parmi nous, nous continuons à t’aimer dans l’espérance de l’invisible qui nous rassemblera dans un chant infini à la fin du voyage.Alexis Arette








