Institut Béarnais et Gascon

Auteur/autrice : gascogne

  • PAU BILE REALE

    Pau, bile reale.

    Malaye ! Be passe bìst? lou téms, toutû ! Er an passat, era bile de Pau que celebrè dap lous aunous, l’assassinat dou Noùst? Enric per « lou diàbl? bér » de Ravaillac et 16 de may 1610 à Paris.

    Quàuqu?s sés d’estiu, daban det castèth de Gastoû Febus, qu’esté û hère beroy espectàcl? dap eboucacioûs istouriques. Et moùnd? que-s amassè entà béd? « La Lune avec les dents » (2). Aquést? estiu que s’y tournèn coum et defun Jules Verne !

    Tabé qu’y abou councurrénce d’autous ta ha det réy de Nabarre et counquistadou dera lûe, més et moùnd? qu’at sap qu’ère et « Vert Galant » ! E lûes, que-n abè bist à passa bère troupe…

    Puch ets Biarnés qu’aprengoun que-s abèn retroubat et soû cap. Per faute d’ADN, ets especialìst?s y cerquàyr?s n’an pas poudut dìs? si ère demourat huganaut ou bertadè catoulic ! Qu’abè cambiat hère de cops d’abis y d’idées. Qu’ère hort poulitic y que debè esta dilhèu drin centrìst? ! Et purmè sendic dera bile de Pau, ûe soucialìst?, que-s boulou recupera et cap enta-s ha drin de reclame. You que pensi que l’os qu’abè l’Enric debath dou melic qu’aberè hèyt ûe bère clau ta « Pau Porte des Pyrénées »!

    Toutû, que pouderém decha-u demoura-s en pats à Paris au loc de-u béd? déns ûe nabère expousicioû, û beroy tros det noùst? Toutankhamon de Gascougne !

    Qu’abèm deja expausat et co de Charles de Nabarre (2) au Counsélh Generau pendén quàuqu?s més ! Chéns parla det réy de Suède, et noùst? Bernadotte !

    Bè-n, que-m pénsi qu’à Pau qu’abém prou celebrat la mourt dets noùst?s faraoûs, sinous que-ns bam ploura ets oélhs ! Més, l’istòri qu’a ensegnat que : « ce sont les hommes de paix qu’on assassine », entat pràub? Enric, û cop que suféch !
    Eth Baretounés.

    (1) Expression qui se dit en parlant d’une chose qu’il est impossible de faire. Elle fut utilisée par Rabelais dans son Pantagruel  (1532). On trouve aussi, promettre, décrocher et demander la lune.

    (2) Charles II de Navarre, dit Charles Le Mauvais (1332-1387). Mort à Pampelune, son coeur est conservé en l’église Sainte-Marie d’Ujue en Navarre (à 50 km de Pampelune et 20 km de Tafalla).

  • Pau : signalisation urbaine en « occitan ».

    Par Jean Lafitte, docteur en sciences du langage

    La « Letra d’informacion du 7 d’Abriu de 2010 » (sic !) de l’Ostau bearnés crie sa grande joie parce que la municipalité a commencé à apposer en ville des panneaux de signalisation en une langue non française à désignation flottante. Le communiqué débute ainsi, dans la langue de l’Ostau :

    « E’us avetz vists ? […] Que volem parlar deus panèus direccionaus bilingues […] en beròi gascon ! Lo còr de vila e los quate punts cardinaus escriuts en òc en devath deu francés. »

    Ce que ce même Ostau traduit ainsi en français :

    « Vous les avez vus ? […] Des panneaux direction¬nels bilingues […] sont désormais affublés de leur traduction en lenga nosta. Le cœur de la ville et les quatre points cardinaux écrits en òc, juste en-dessous du français. »

    Il est symptomatique que dans l’ancienne capitale du Béarn, le nom de « béarnais » n’est même pas mentionné et que « beròi gascon » (joli gascon) n’est même pas traduit en français et remplacé par « lenga nosta » (en italique). Qui plus est, le traducteur (saboteur ?) a inséré « sont désormais affublés de leur traduction », qui manque dans le texte en non-français. Félicitons-le pour son bon sens !

    Pour les gens de l’Ostau, c’est du définitif : « Et aujourd’hui, il est trop tard pour faire machine arrière. Ce qui est fait est fait, et ce n’est plus à faire. ». Mais ils ajoutent bien vite : « Pourtant, il ne faut pas se voiler la face : ces panneaux à peine dévoilés, ils susciteront un vent de contestation (cela a déjà commencé, il suffit d’ouvrir un journal ou de surfer un peu sur internet pour s’en convaincre) pour le choix de la graphie, le coût, pour des raisons de sécurité routière ou de souveraineté de la langue française en notre république… »

    Quand j’étais en activité et qu’il était de bon ton de poser des questions à l’issue d’une conférence, un petit malin en avait deux qui étaient presque toujours pertinentes :

    « À quoi ça sert ? Combien çà coute ? ».

    La seconde est déjà évoquée par l’Ostau, et en des temps de “vaches maigres”, je suppose que plus d’un Palois va la poser et tenir compte de la réponse dans ses prochains votes.

    Quant à la première, ayant “à mon compteur” 22 ans d’enseignement bénévole de la langue gasconne et béarnaise, j’ose répondre : « à rien pour la socialisation de la langue du pays, à pas grand chose pour l’avènement d’une « Occitanie » qui n’a jamais existé et dont seuls quelques rêveurs, parfois sectaires, attendent des « lendemains qui chantent » : on aura marqué le terrain, mais en vain.

     « A rien », je le dis avec la caution de deux “intellectuels” qui n’ont jamais caché leur adhésion à une certaine vision occitaniste du Midi. Le premier à s’être manifesté est Jean-Pierre Cavaillé, chercheur à l’École des Haute Etudes en Sciences Sociales, dans un article de son blog sur la vanité des annonces faites en « occitan » dans le métro de Toulouse; le second est René Merle, professeur agrégé d’histoire, docteur ès lettres, aujourd’hui retraité. Dans un article « Langue occitane : reconnaissance formelle et dégâts collatéraux », il exprime d’abord son adhésions aux critiques du premier ; puis il donne son propre avis sur le triplage du nom de sa ville La Seyne-sur-mer sur les panneaux d’entrée d’agglomération, par addition de « La Sanha de mar – La Sagno de mar », respectivement en graphie occitane et en graphie mistralienne :

    http://merle.rene.over-blog.com/article-langue-occitane-reconnaissance-formelle-et-degats-collateraux-63652692-comments.html

     « Je ressens toujours une bouffée de contentement en découvrant ces plaques. Mais quid de ceux, et ils sont l’immense majorité, qui non seulement ne parlent pas occitan, mais n’ont jamais eu accès à un apprentissage d’au moins une des graphies de cette langue ? »

    Et d’évoquer le massacre phonétique résultant de la lecture de ces graphies, qui ne révèlent pas la place de l’accent tonique, pourtant essentielle. Et je cite encore :

    « Paradoxe d’une entreprise de bonne volonté qui aboutit à la négation de l’occitan, dont la réalité lexicale et articulatoire ne subsiste plus, paradoxalement, que dans le nom français…

    « Devant les plaques des noms de rues, tout se joue dans le face à face solitaire du promeneur, ou de l’automobiliste, avec ce qu’il lit.

    « Mais qu’en est-il des signes de reconnaissance formelle “tombant”, littéralement, sur une collectivité qui a priori n’était pas demandeuse ?

    « L’article de J.P. Cavaillé, me semble-t-il, dit tout ce que l’on peut penser de cette “descente” d’un occitan virtuel et sans âme, (sinon celle de la triste connerie standard de notre société du paraître), sur la foule d’usagers solitaires du métro. »

    En Béarn, on m’a dit que lorsqu’un de ses amis avait demandé à M. Bayrou, alors président du Conseil général, de doubler les panneaux d’agglomération par le nom ancien (sous-entendu, écrit à la mode occitane), il lui aurait répondu : « Mais la quasi totalité des noms de communes béarnaises ont en “français” leur nom béarnais de toujours. » Et il avait raison, car ce sont les Béarnais instruits qui les ont choisis jadis, l’administration a suivi. M. Merle fait le même constat : « la réalité lexicale et articulatoire ne subsiste plus, paradoxalement, que dans le nom français ».

    Concrètement, dans les panneaux photographiés par l’Ostau bearnés :

    Mis à part l’accent grave, « Còr istoric » correspond à l’écriture et donc à la prononciation des environs de 1325, constatée dans les Récits d’Histoire sainte en béarnais ; mais en 1583, Arnaud de Salette écrivait « coò » car le -r final était devenu muet, et au XVIIIe s., de Mesplès faisait rimer « au co » avec « aco » dans sa célèbre chanson « Dus Pastous a l’oumpréte » ; écrire « au còr » et « aquò » à la mode occitane est proprement ridicule et massacre la langue !

    En revanche, le « Lartigue » prétendument français qui, Dieu merci !, n’est pas sous-titré en « Lartiga », est exactement conforme à ce qu’on peut lire dans les archives du Béarn indépendant d’il y a plus de six cents ans. Par exemple, dans un acte reçu par Bernard de Luntz, notaire vicomtal de Gaston Fébus, sont cités P. de Lartigue et Arnaut de Lartigue, représentants de la ville de St-Loubouer, du diocèse d’Aire (P. Tucoo-Chala et J. Staes, Notaire de Prince, p. 84, acte n° 78 dressé à Pau le 15 octobre 1373). Ou encore, dans le Recensement de 1385 ordonné par Fébus, édité par Paul Raymond, 1873 : p. 19 Johan d’Artigue-Bielhe à Puyoo ; p. 120, Berdolet de Lartigue et Guilhem Artigue à Baleix, etc.

    Quand l’article 75-1 de la Constitution reconnait les langues régionales comme patrimoine de la France, ce ne peut être que les langues transmises de génération en génération, comme tout patrimoine, avec notamment leur nom et leur façon de s’écrire. Une collectivité publique ne peut donc soutenir légalement d’autres noms et d’autres modes d’écriture, et il y a des tribunaux administratifs pour en juger.

    Aux Palois de réagir et de ne pas laisser des ignorants de l’histoire faire croire aux élus qu’ils servent la langue ancestrale en dépensant ainsi leurs deniers.

    Jean Lafitte

     

  • Cantique composé par Henri IV après la bataille d’Ivry (1594)

    Reproduit par Justin Édouard Cénac-Moncaut, Histoire des peuples et des états pyrénéens, t. IV, 1873, pp. 207-210, en note.

    (1) Le cantique fait en l’honneur de Dieu, par Henri de Bourbon, de ce nom très-chrétien, roi de France et de Navarre, après la bataille obtenue sur le ligueurs en la plaine d’Ivry, le 14 mars 1594, fut publié en 1594 par le libraire Guichard Jullieron, de Lyon, à la suite d’une relation de la bataille d’Ivry, format petit in-12.

    Puisqu’il te plaist, Seigneur, d’une heureuse poursuite,
    Espandre libéral sur moy ton serviteur
    Un monde de bienfaits, et qu’ore en ma faveur
    Tu as mis justement mes ennemis en fuite,
    Je ne veux me cacher sous un ingrat silence,
    Ou trop fier m’eslever en ma faible vertu ;
    Je veux dire que toy ce jour as combattu,
    Et rompu des meschants la superbe arrogance.
    Je chante ton honneur sous l’effet de mes armes,
    A ta juste grandeur je rapporte le tout :
    Car du commencement, du milieu, jusqu’au bout,
    Toy seul m’as guaranty au plus fort des allarmes.
    L’ennemy forceneur, appuyé sur son nombre,
    Se promettoit le gain du combat furieux.
    Enflé de trop d’orgueil pensait, victorieux,
    Mettre dessus mon chef un si mortel encombre
    Rien que sang ne que meurtre en son camp ne résonne.
    Là l’Espagnol cruel, et l’avare Germain,
    L’Italien, le Suisse, et le lâche Lorrain
    Se vantoient, insensés, de perdre ma couronne.
    Du plus haut de ton ciel regardant en la terre,
    Mesprisant leur audace, et de graves sourcis
    Desdaignant ces mutins, soudain tu les as mis
    Au plus sanglant malheur que peut porter la guerre.
    Comme l’ours qui descend du haut de la montaigne,
    Estonne, furieux, le troupeau qui s’enfuit,
    Cette armée, par toy estonnée, produit
    Le semblable soudain en quittant la campaigne.
    J’ay vu l’estonnement, et ma troupe esbranlée,
    A demy l’a senty; mais alors, tout certain,
    De ton secours, Seigneur, j’ai suivi mon dessein,
    Et marchay courageux encore en la meslée.
    La victoire esbranlait, douteuse et incertaine;
    Certaine toutefois, elle tourne vers moy.
    Mes gens reprennent coeur et secourent leur roy,
    Renversant, coudoyant cette troupe inhumaine.
    L’heure à demi encor ne s’estoit avancée,
    Qu’avancé je me veis au-dessus des meschants,
    Et méprisant l’effort de leurs glaives tranchants,
    Je veis en ma fureur leur fureur renversée.
    Du coursier généreux la carrière plus viste,
    Tardive se trouvoit à tous ces gens fuyarts
    Courans espouvantés, rompus de toutes parts,
    J’ay la terre touché, en leur honteuse fuite.
    Le jour cesse plus tôt que la chasse ne cesse,
    Tout ce camp désolé ne se peut asseurer,
    Et à peine la nuit les laisse respirer,
    Car les miens courageux les poursuivent sans cesse.
    Là j’ai foulé l’orgueil de l’Espagne trop fière,
    Et au prix de son sang j’ai gravé, valeureux,
    Du tranchant coutelas sur son soldat psoureux
    De fuite et lascheté le lasche vitupère.
    L’Italie a sa part à cet honteux diffame,
    Le Wallon, le Lorrain y a perdu l’honneur,
    Le desloyal François y reçoit la terreur,
    Et tremblant, estonné, ma douceur il réclame.
    Mille et mille sont mors, et en cette poursuite,
    J’ay veu les grands effets de ton sainct jugement,
    Qui tarde quelques fois, mais plus violemment,
    Les meschants en ruyne enfin il précipite.
    C’est toi, Seigneur, qui as parachevé cest oeuvre,
    Cest oeuvre tout entier, ô mon Dieu, tu l’as fait;
    Tu tes servi de moy pour le rendre parfait,
    Et sur moy en cela ta bonté se descoeuvre.
    Humble, recognoissant tes bontés paternelles,
    Je loue ta grandeur, de tout ce qui est en moy,
    Et puis que je n’ay rien que je n’aye de toy,
    A toy rendre je doy ces graces solennelles.
    Seigneur, tu m’as donné la volonté très-bonne;
    De ne rester ingrat donne moy les effets :
    Car je veut tesmoigner les biens que tu m’as faits,
    Et faire que ton nom en ma France resonne.
    N’y le sceptre royal n’y la grandeur mondaine,
    De divers courtisans, n’y mes propres desseins,
    N’empêcheront jamais qu’au milieu de tes saints
    Je ne chante toujours ta bonté souveraine.
    Je feray que ton nom très saint et admirable
    En ma France sera sainctement honoré,
    Afin qu’estant de moy et des miens adoré,
    De plus en plus, Seigneur, tu nous sois favorable.
  • Marilis Orionaa : nouvel album avec Alexandre Laborde

    La chanteuse béarnaise Marilis Orionaa prépare un nouvel album.
    En voici un extrait en avant-première : Ecouter
     (pour en savoir plus : http://www.marilisorionaa.com/)

  • Noël

    Ma muse ce soir est absente !
    Elle a fui ! Ce n’est pas souvent…
    J’ai beau frapper au contrevent,
    Rien ne répond à mon attente…

    Comment répondrais-je à ces voeux
    Qui s’accumulent sur ma table ?
    Ou trouver la formule aimable,
    Lorsque le ciel se fait grincheux ?

    Mon coeur est plein..Ma tête est vide :
    Sans ma muse je ne sens nu :
    Je n’ai que des mots convenus
    Qui font des phrases insipides…

    C’est ma faute je le conçois,
    Si, me laissant dans la déveine,
    Ma muse cour la prétentaine !
    Comment ne compter que sur soi ?

    Oh, je sais bien la mécanique
    D’aligner des mots cadencés,
    Mais je ne les sent point danser,
    Pour le discours ou la réplique !

    Voila pourquoi ma tête est lourde !
    Et oui, le vide pèse aussi !
    D’être pleine de mon souci,
    Je la sens comme une cougourde !

    Vais-je me traîner jusqu’au chai
    Pour chercher dans une bouteille,
    Ce qui fait que l’on appareille,
    Loin de l’ennui qu’on remâchait ?

    Mais non voyons, que je suis bête !
    J’ai oublié que c’est Noël !
    Jamais on ne vit rien de tel
    Pour enchanter notre planète !

    Et déjà je ne sens moins sot :
    Non, ma muse n’est pas volage :
    Me devançant pour rendre hommage,
    Elle est la-bas, près d’un berceau…

    Momas le 23 Décembre 2010

    Alexis Arette
  • Nadau

    Û die négre de bén-plouy y d’aygue-nèu, rét. En se-n tournan de-s ha couya, Jusèp que coussirè, tougnut, cap y coth enas espalles. Qu’abè tabé croumpat ûe fougasse.

    – « Qué hès ? Si hès coùrre lou machan téms, qu’as escadut, ci-m sémble.

    – « O, que-m abi tirat plans ta ha drin de légne… En se desarrigan, û castagnè dou plèch que-m a hèyt càde dus poumès. Que y a de qué ha. Que créy que-m caleré telefouna ou escrìbe à la meteo enta que hè ha bèt. Sinoûs que bau aténde la lûe de Nadau. Qu’éy ta de oéy en oéyt. Lou téms que-s deberé arrebira. Ou lhèu tau Pay de Nadau ? E-m aberé entenut y escoutat ? »

    – « Hû !… Menchide-t d’aquét, sustout au noùste àdye. En badén biélh, qu’éy badut abìlle. N’engaline méy que lous maynats, ou lous qui bòlen decha-s engalina. Que-s counténte de da au méy aysit y au méy pressat. Tè, que boulèm demanda-u, l’an passat, la mama y you, séngles youlhs de recàmbi, y, e sàbes ço qui-ns a dit ? Que nou hasè méy aquét artìcle. Lou moùnde que bàden toustém méy biélhs. Biélhs que-n y a de méy ana méy, que soun hère trops à l’at demanda, y nou-s y pot tapoc hourni-u ne prou, ci dits. You que créy, ta dìse la bertat, que n’éy pas tan rìche coum dìsen. Y ét tabé, enta-s acama, ne bat pas hère lèste : que-s hè carreya sus ûe trasse. Alabéts, ta nou pas ha yelous…

    – « Que-ns goàrde au ménch boû estoumac, ci digou la mama en pausan la toupîe de la soupe sus la taule. Tè, serbéch-te, Jusèp. »

    Garbure hèyte de frésc, dus hourrups de goudale – qu’éy passat lou téms de la goudale de doùdze hourrups, y que cau counta dap lous esbagats de las casquétes – chingarre nabe y oéus dap fougasse… y batalère en boune coumpanie. Que cau entertiéne lou cos enta que l’amne nou-s y abéye y que-s y demoùre. Au diàble lou machan téms, la légne à ha, y lous youlhs qui arrougagnen !

    À miéy matî de Nadau que-m tumèy dap Jusèp ena pourtalade de la glèyse. Autalèu, y dap quin plasé, qu’ou héy ma noubèle : ûe arrehilhe, atendude ta cap d’an, qu’éy badude à miéye-noéyt ! Quin Nadau ! B’éy toustém Nadau tau qui n’éy ni trop biciat, ni trop tentat !

    Jan de Sègues
  • Cu d’an..

    Amics, l’an qui s’en ba, n’èy pas la fî dou moundé !
    Benalèyes, trebucs, patacs, en dap aboundé,
    Autan coum s’en y bi, qu’en bederam toustem !
    Toustem ta la yoentut, lou temps qu’èy û lè nobi,
    E si boulem sauba lou moundé de l’ahobi,
    Qué ba calé, drin mèy encoère que si hem !

    Las esteles s’an dit, qu’escribin sus la terre,
    Lou destî d’û cadû dinqu’a l’ore darrère..
    Mes entertan, qu’arpatéyam, que hèm pérém !
    Per dus milles ans d’autés lugrâs qu’en se hèn sinné,
    Mes tan se destraba, e que l’esprit e pinné,
    Que ba calé drin mèy encoère que si hem !

    Dusquantes qu’an lou cap pergut de ninaroles !
    Qu’an boulut apoupas a d’estranyés escoles,
    Mes nous, d’aquere leyt de saume, nou-m boulém !
    Que n’a heyt tripe-harts, mes bestis coum arrasclés !
    E taus balha l ‘arsec de tourna badé masclés,
    Qué ba calé drin mèy encoère que si hem !

    Certes, dous coumberti, qu’abém grane tentèri,
    Mes pourta lou péguè tau clot dou cemitèri,
    Chens que tourné praba, cau pas trop qu’èy rèbém !
    Permou, taus apoudya, la bie qu’èy estréte,
    E sounque soulamen ta la counserba dréte,
    Que ba calé drin mèy encoère que si hem !

    Embiade :

    Prince de las bertuts qui sabém las de case,
    Ayudat-sé ta la ha balé per l’estrem !
    Permou qu’en ta tira l’eslame de la brase,
    Que ba calé drin mèy encoère que si hem !

    St Maixent – lou 17 dou mesMourt

    Alexis Arette
  • Au Nabeth Françoès !

    Au Nabeth Françoès!
    Après le « Yan Petit qui dance », on pourrait demander à Alexis de nous distraire avec un François qui rit François qui pleure (si ce jour-là La Muse Mayrane est avec lui).
    Les propos de Françoès Vairon portent toutes les contradictions propres à ce fameux « centre mou » que personne n’arrive à situer sur l’échiquier politique. J’en ai compté ces derniers temps près d’une demi-douzaine! De quoi y perdre son latin et celui des autres!
    Ainsi nous pouvons lire, « béarnisants », « occitanistes », « béarnais », « occitans ». On lit aussi que la « famille occitane  » est « la famille des langues d’oc » (au pluriel! sic!) et que ce qui est transmis dans les calandretas c’est du Béarnais mais « sous le nom générique d’occitan » (dommage que ce ne soit pas remboursé par la Sécurité Sociale, alors que c’est prescrit par les Docteurs ès occitan) qui n’est pas « une langue artificielle ». Et côté artifice, le François il s’y connait, même s’il y a quelques temps que le feu semble éteint!
     Et il finit en digne successeur d’Henri IV, Lou Nouste Françoès se verrait bien en Maire de Pau (au minimum et par défaut), prenant un arrêté municipal pour mettre fin aux guerres de religion qu’il a lui même attisé en devenant l’un des parrains de ce fameux « opérateur régional « , l’Inoc (qui a un site internet en panne depuis des mois, sûrement un manque budgétaire…). Il en appelle à ses amis, mais lesquels?
     Alors s’il veut sauver « nos langues » (encore au pluriel?), il serait temps qu’il y retrouve son latin et sa musique; et qu’il abandonne le Se canti (générique) pour Aqueres Mountagnes (authentique).
     Mais je crains que pour lui, elles ne soient « tan hautes » qu’elles ne s’abaisheran pas! Le Gave de Pau n’est pas un nouveau Rubicon (en un seul mot!).
     Il est pas donné à tous les fils de Pau de devenir un jour Roi de France car côté génétique il ne peut y avoir aucun générique!

    Au Nouste Enric!

    Eth Baretounés