Institut Béarnais et Gascon

Catégorie : Actualités culturelles

  • « Au casau de ma yoentut » de Yantin deu Chapelot

    Yantin deu Chapelot  (alias M. L’abbé Roger Larrouy) vient de sortir un CD « Au casau de ma yoentut », composé d’une douzaine de ses magnifiques poèmes en béarnais.

    Le moins que nous pouvions faire avec les chanteurs et tous les acteurs béarnais et gascons locaux, qu’il a tant aidés et qu’il aime tant, c’est d’en parler autour de nous.

    Ce disque restera un beau témoignage de notre patrimoine de cette langue gasconne qu’il maitrise comme personne.

    Il faut préciser que les droits et les recettes seront entièrement versés à des associations humanitaires luttant contre des maladies, preuve s’il en fallait encore une, de la générosité dont a fait preuve Roger toute sa vie…

     

    CD disponible auprès de : 

    – Alain Baillinou 05.59.61.41.80 (Bénéjacq)

    – Roland Poeychicot 05.59.33.02.72 (Morlaas)

  • LANGUE BEARNAISE

    De quoan en quoan que poudem leye que la lengue mayrane o la lengue nouste que s’apère biarnése. Espiat dounc aco sus lou site Tourisme 64 dou Counselh Yenerau:

    « La langue béarnaise

    Le béarnais, variante de la langue gasconne, est une langue latine au même titre que l’italien, la catalan, l’espagnol, le portugais et le français.
    Elle provient du latin populaire importé chez nous par les légions romaines.
    Le béarnais devient au XIIIème siècle la langue administrative et juridique de l’état Béarn, et ce jusqu’à la Révolution.
    Aujourd’hui, on l’entend toujours sur les marchés et sur les places des villages. C’est la langue maternelle de beaucoup d’anciens. On l’apprend toujours dans les calendretas.
    Depuis quelques années, musique, chants, danses, patrimoine culturel et littérature valorisent et diffusent la culture et la langue béarnaises. »

    Toutû que hè plasé a leye!

    http://www.tourisme64.com/1-11522-La-langue-bearnaise.php

     

  • Lou 64 en biarnés

    Per purmè cop lou magazin? dou Counsélh Yénerau dous Pirenées-Atlantics que hè bal? la nouste léngue mayrane  dap û petit articl? tout en biarnés! Acò segù qu’éy ûe surprése! Que bam poud? boutelhà dap û béyre de boû Yurensoû! Santat à touts lous dou 64!
    source: Pyrénées-Atlantiques-le mag-Numéro51:septembre/octobre/novembre 2011-le64identité-page21.
  • PAU BILE REALE

    Pau, bile reale.

    Malaye ! Be passe bìst? lou téms, toutû ! Er an passat, era bile de Pau que celebrè dap lous aunous, l’assassinat dou Noùst? Enric per « lou diàbl? bér » de Ravaillac et 16 de may 1610 à Paris.

    Quàuqu?s sés d’estiu, daban det castèth de Gastoû Febus, qu’esté û hère beroy espectàcl? dap eboucacioûs istouriques. Et moùnd? que-s amassè entà béd? « La Lune avec les dents » (2). Aquést? estiu que s’y tournèn coum et defun Jules Verne !

    Tabé qu’y abou councurrénce d’autous ta ha det réy de Nabarre et counquistadou dera lûe, més et moùnd? qu’at sap qu’ère et « Vert Galant » ! E lûes, que-n abè bist à passa bère troupe…

    Puch ets Biarnés qu’aprengoun que-s abèn retroubat et soû cap. Per faute d’ADN, ets especialìst?s y cerquàyr?s n’an pas poudut dìs? si ère demourat huganaut ou bertadè catoulic ! Qu’abè cambiat hère de cops d’abis y d’idées. Qu’ère hort poulitic y que debè esta dilhèu drin centrìst? ! Et purmè sendic dera bile de Pau, ûe soucialìst?, que-s boulou recupera et cap enta-s ha drin de reclame. You que pensi que l’os qu’abè l’Enric debath dou melic qu’aberè hèyt ûe bère clau ta « Pau Porte des Pyrénées »!

    Toutû, que pouderém decha-u demoura-s en pats à Paris au loc de-u béd? déns ûe nabère expousicioû, û beroy tros det noùst? Toutankhamon de Gascougne !

    Qu’abèm deja expausat et co de Charles de Nabarre (2) au Counsélh Generau pendén quàuqu?s més ! Chéns parla det réy de Suède, et noùst? Bernadotte !

    Bè-n, que-m pénsi qu’à Pau qu’abém prou celebrat la mourt dets noùst?s faraoûs, sinous que-ns bam ploura ets oélhs ! Més, l’istòri qu’a ensegnat que : « ce sont les hommes de paix qu’on assassine », entat pràub? Enric, û cop que suféch !
    Eth Baretounés.

    (1) Expression qui se dit en parlant d’une chose qu’il est impossible de faire. Elle fut utilisée par Rabelais dans son Pantagruel  (1532). On trouve aussi, promettre, décrocher et demander la lune.

    (2) Charles II de Navarre, dit Charles Le Mauvais (1332-1387). Mort à Pampelune, son coeur est conservé en l’église Sainte-Marie d’Ujue en Navarre (à 50 km de Pampelune et 20 km de Tafalla).

  • Pau : signalisation urbaine en « occitan ».

    Par Jean Lafitte, docteur en sciences du langage

    La « Letra d’informacion du 7 d’Abriu de 2010 » (sic !) de l’Ostau bearnés crie sa grande joie parce que la municipalité a commencé à apposer en ville des panneaux de signalisation en une langue non française à désignation flottante. Le communiqué débute ainsi, dans la langue de l’Ostau :

    « E’us avetz vists ? […] Que volem parlar deus panèus direccionaus bilingues […] en beròi gascon ! Lo còr de vila e los quate punts cardinaus escriuts en òc en devath deu francés. »

    Ce que ce même Ostau traduit ainsi en français :

    « Vous les avez vus ? […] Des panneaux direction¬nels bilingues […] sont désormais affublés de leur traduction en lenga nosta. Le cœur de la ville et les quatre points cardinaux écrits en òc, juste en-dessous du français. »

    Il est symptomatique que dans l’ancienne capitale du Béarn, le nom de « béarnais » n’est même pas mentionné et que « beròi gascon » (joli gascon) n’est même pas traduit en français et remplacé par « lenga nosta » (en italique). Qui plus est, le traducteur (saboteur ?) a inséré « sont désormais affublés de leur traduction », qui manque dans le texte en non-français. Félicitons-le pour son bon sens !

    Pour les gens de l’Ostau, c’est du définitif : « Et aujourd’hui, il est trop tard pour faire machine arrière. Ce qui est fait est fait, et ce n’est plus à faire. ». Mais ils ajoutent bien vite : « Pourtant, il ne faut pas se voiler la face : ces panneaux à peine dévoilés, ils susciteront un vent de contestation (cela a déjà commencé, il suffit d’ouvrir un journal ou de surfer un peu sur internet pour s’en convaincre) pour le choix de la graphie, le coût, pour des raisons de sécurité routière ou de souveraineté de la langue française en notre république… »

    Quand j’étais en activité et qu’il était de bon ton de poser des questions à l’issue d’une conférence, un petit malin en avait deux qui étaient presque toujours pertinentes :

    « À quoi ça sert ? Combien çà coute ? ».

    La seconde est déjà évoquée par l’Ostau, et en des temps de “vaches maigres”, je suppose que plus d’un Palois va la poser et tenir compte de la réponse dans ses prochains votes.

    Quant à la première, ayant “à mon compteur” 22 ans d’enseignement bénévole de la langue gasconne et béarnaise, j’ose répondre : « à rien pour la socialisation de la langue du pays, à pas grand chose pour l’avènement d’une « Occitanie » qui n’a jamais existé et dont seuls quelques rêveurs, parfois sectaires, attendent des « lendemains qui chantent » : on aura marqué le terrain, mais en vain.

     « A rien », je le dis avec la caution de deux “intellectuels” qui n’ont jamais caché leur adhésion à une certaine vision occitaniste du Midi. Le premier à s’être manifesté est Jean-Pierre Cavaillé, chercheur à l’École des Haute Etudes en Sciences Sociales, dans un article de son blog sur la vanité des annonces faites en « occitan » dans le métro de Toulouse; le second est René Merle, professeur agrégé d’histoire, docteur ès lettres, aujourd’hui retraité. Dans un article « Langue occitane : reconnaissance formelle et dégâts collatéraux », il exprime d’abord son adhésions aux critiques du premier ; puis il donne son propre avis sur le triplage du nom de sa ville La Seyne-sur-mer sur les panneaux d’entrée d’agglomération, par addition de « La Sanha de mar – La Sagno de mar », respectivement en graphie occitane et en graphie mistralienne :

    http://merle.rene.over-blog.com/article-langue-occitane-reconnaissance-formelle-et-degats-collateraux-63652692-comments.html

     « Je ressens toujours une bouffée de contentement en découvrant ces plaques. Mais quid de ceux, et ils sont l’immense majorité, qui non seulement ne parlent pas occitan, mais n’ont jamais eu accès à un apprentissage d’au moins une des graphies de cette langue ? »

    Et d’évoquer le massacre phonétique résultant de la lecture de ces graphies, qui ne révèlent pas la place de l’accent tonique, pourtant essentielle. Et je cite encore :

    « Paradoxe d’une entreprise de bonne volonté qui aboutit à la négation de l’occitan, dont la réalité lexicale et articulatoire ne subsiste plus, paradoxalement, que dans le nom français…

    « Devant les plaques des noms de rues, tout se joue dans le face à face solitaire du promeneur, ou de l’automobiliste, avec ce qu’il lit.

    « Mais qu’en est-il des signes de reconnaissance formelle “tombant”, littéralement, sur une collectivité qui a priori n’était pas demandeuse ?

    « L’article de J.P. Cavaillé, me semble-t-il, dit tout ce que l’on peut penser de cette “descente” d’un occitan virtuel et sans âme, (sinon celle de la triste connerie standard de notre société du paraître), sur la foule d’usagers solitaires du métro. »

    En Béarn, on m’a dit que lorsqu’un de ses amis avait demandé à M. Bayrou, alors président du Conseil général, de doubler les panneaux d’agglomération par le nom ancien (sous-entendu, écrit à la mode occitane), il lui aurait répondu : « Mais la quasi totalité des noms de communes béarnaises ont en “français” leur nom béarnais de toujours. » Et il avait raison, car ce sont les Béarnais instruits qui les ont choisis jadis, l’administration a suivi. M. Merle fait le même constat : « la réalité lexicale et articulatoire ne subsiste plus, paradoxalement, que dans le nom français ».

    Concrètement, dans les panneaux photographiés par l’Ostau bearnés :

    Mis à part l’accent grave, « Còr istoric » correspond à l’écriture et donc à la prononciation des environs de 1325, constatée dans les Récits d’Histoire sainte en béarnais ; mais en 1583, Arnaud de Salette écrivait « coò » car le -r final était devenu muet, et au XVIIIe s., de Mesplès faisait rimer « au co » avec « aco » dans sa célèbre chanson « Dus Pastous a l’oumpréte » ; écrire « au còr » et « aquò » à la mode occitane est proprement ridicule et massacre la langue !

    En revanche, le « Lartigue » prétendument français qui, Dieu merci !, n’est pas sous-titré en « Lartiga », est exactement conforme à ce qu’on peut lire dans les archives du Béarn indépendant d’il y a plus de six cents ans. Par exemple, dans un acte reçu par Bernard de Luntz, notaire vicomtal de Gaston Fébus, sont cités P. de Lartigue et Arnaut de Lartigue, représentants de la ville de St-Loubouer, du diocèse d’Aire (P. Tucoo-Chala et J. Staes, Notaire de Prince, p. 84, acte n° 78 dressé à Pau le 15 octobre 1373). Ou encore, dans le Recensement de 1385 ordonné par Fébus, édité par Paul Raymond, 1873 : p. 19 Johan d’Artigue-Bielhe à Puyoo ; p. 120, Berdolet de Lartigue et Guilhem Artigue à Baleix, etc.

    Quand l’article 75-1 de la Constitution reconnait les langues régionales comme patrimoine de la France, ce ne peut être que les langues transmises de génération en génération, comme tout patrimoine, avec notamment leur nom et leur façon de s’écrire. Une collectivité publique ne peut donc soutenir légalement d’autres noms et d’autres modes d’écriture, et il y a des tribunaux administratifs pour en juger.

    Aux Palois de réagir et de ne pas laisser des ignorants de l’histoire faire croire aux élus qu’ils servent la langue ancestrale en dépensant ainsi leurs deniers.

    Jean Lafitte

     

  • Marilis Orionaa : nouvel album avec Alexandre Laborde

    La chanteuse béarnaise Marilis Orionaa prépare un nouvel album.
    En voici un extrait en avant-première : Ecouter
     (pour en savoir plus : http://www.marilisorionaa.com/)