Institut Béarnais et Gascon

Catégorie : Actualités et communiqués

  • AG 2012 – Un manifeste pour la reconnaissance du béarnais et du gascon

    C’est la commune d’Amou en Chalosse que l’IBG a choisi comme lieu de son assemblée générale annuelle, un choix qui a permis à de nombreux landais de se joindre à leurs voisins du sud. Près de 100 adhérents et invités étaient présents. Jean-Jacques Darmaillacq maire d’Amou et Odile Lafitte conseillère générale les ont accueillis tandis que Jean Arriubergé conseiller général béarnais a dit tout le plaisir qu’il avait à voir bien remplie la salle de réunion de la mairie landaise.

    Le président Maurice Triep-Capdeville a annoncé la création du Conseil Scientifique, prévu par nos statuts, et pour lequel l’AG a validé la candidature de Christian Desplat, André Joly, Dairine O’kelly et Jean-Pierre Brèthes.  Le Président a dit l’importance de cette instance composée d’universitaires de haut rang spécialistes en leur domaine et dont les travaux font autorité, elle va renforcer l’IBG en prévision du débat de l’assemblée nationale où sera abordée la ratification de la Charte Européenne des Langues Régionales.

     » L’Alliance des Langues d’Oc » qui regroupe les huit langues romanes du sud de la France reçoit là un précieux renfort ainsi qu’avec leurs homologues des autres régions qui refusent l’assimilation de nos langues à des sous-dialectes de l’occitan  » a affirmé le président qui a remercié Jean Arriubergé pour son appui au conseil général des Pyrénées-Atlantiques.

    Bernard Coustalat, secrétaire infatigable de l’association  a donné lecture du rapport d’activité. 470 adhérents ont été enregistrés pour l’année écoulée. Les activités ont été nombreuses, parmi lesquelles il faut signaler les cours de langue béarnaise et gasconne dans 12 localités (Nay, Pau, Gan, Gelos, Arzacq, Pontacq, Navarrenx, Oloron, Lembeye, Navarrenx, Mazères Lezons, Paris) ainsi qu’un soutien aux cours de Nousty ; la gestion des pages pays de l’Eclair Pyrénées et Oey en Biarn dans la République des Pyrénées ; la traduction d’articles en graphie fébusienne pour le journal du conseil général 64 ; la publication de notre lettre trimestrielle,  l’organisation de cantères, la mise en œuvre d’une page facebook et d’un blog ; la participation à plusieurs salons du livre, des stages de découvertes du béarnais auprès d’enfants ; l’intégration de l’IBG au sein du Collège économique, social et culturel du Parc national des Pyrénées ; l’édition de plusieurs ouvrages ; l’organisation des jeux floraux ; etc.. Il a par ailleurs été annoncé que l’adhésion 2013 serait réévaluée à 10 € (contre 8 € aujourd’hui).

    Marc Arette, trésorier a fait lecture du rapport financier, et a présenté un bilan dépenses – recettes équilibré. La subvention du conseil général 64 de 20.000 € permet à l’institut de financer en partie ses activités de cours et de réalisation de la lettre trimestrielle, l’essentiel des coûts étant constitué par les frais de réalisation et d’expédition de la lettre, et par le remboursement de frais de déplacements des personnes assurant bénévolement les cours. Les cotisations des 470 membres, ainsi que les ventes de livres assurent à l’Institut le reste de ses recettes.

    Les trois rapports, moral, d’activité et financiers, ont été approuvés à l’unanimité des votants.

    L’élection au conseil d’administration de l’IBG de M. Philippe Lafargouette, de Labastide-Cézeracq, et de Jean-Marie Puyau, fondateur de l’institut et actuel président de Biarn Toustém a été approuvée à l’unanimité des votants.

    Un Manifeste

     » Manifeste pour la reconnaissance du béarnais et du gascon « , c’est sous ce titre que 21 linguistes, socio-linguistes et historiens de toute la France ont signé un document destiné au monde politique, lui demandant de  » veiller à faire inscrire séparément le béarnais et le gascon dans la liste des langues de France établie par la délégation générale à la langue française et aux langues de France. »

    Pierre Bidau a donné les noms d’une trentaine d’élus béarnais, parlementaires, maires et élus de tous ordres qui apportent déjà leur soutien à ce Manifeste. » La collecte des signatures continue  » a-t-il annoncé. La proposition d’André Joly, co-directeur de la revue  » Modèles linguistiques  » , d’y associer l’IBG sous forme d’une collection hors-série  » Langues régionales minoritaires  » a été reçue favorablement.

    Emmanuel Pène a rappelé l’objet de notre combat qui figure à l’article 3 de nos statuts : la langue gasconne, et ses différentes appellations légitimées par l’histoire, à savoir « béarnais » et « aranais ». Ce combat, qui doit se réaliser dans l’unité, est de faire reconnaitre cette langue, expression d’une histoire, d’une personnalité et d’une identité spécifiques qu’il faut cultiver. L’IBG, bien que constitué en majorité par des béarnais, doit sortir de ses frontières et jouer un rôle de locomotive pour l’ensemble de la langue gasconne.

    Jean-Claude Barroumes a constaté un changement de climat au conseil général 64  » plutôt positif pour nos actions » Didier Dufourcq nouveau responsable à l’édition a donné un aperçu de ses premières démarches. Alexis Arette enfin a lu un poème de sa composition rendant hommage à la commune d’Amou, texte original qui va être conservé par la municipalité.

    Après une cérémonie au Monument aux Morts, c’est au restaurant Darracq que la centaine de participants se sont retrouvés pour un repas où les chants du pays ont eu la part qui leur revenait.

     

     

     

     

     

     

     

     

    MANIFESTE POUR LA RECONNAISSANCE DU BEARNAIS ET DU GASCON

     

  • LOU MAG DOU 64 DAP DRIN DE BIARNES

    Lou Magazine dou Counselh Yenerau dou 64- n° 54-junh 2012

     

  • HONHA SECTION

     E ba lou mounde, coumprene quauqu’arré à d’aqueth: « HONHA SECTION »?

     

  • Modèles linguistiques : un numéro à paraitre consacré au béarnais et gascon

    Fondée en 1979 et constituée en association 1901 à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), la revue Modèles linguistiques consacre son numéro 66 (sortie fin 2012) au béarnais et gascon. Ce volume, le premier d’une série prévue sur les langues régionales, commémore le 80e anniversaire de la publication du Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes de Simin Palay.

    Fort volume d’environ 500 pages avec de nombreuses illustrations en noir et en couleur.
    Prix de souscription : 20 €, frais de port inclus pour la France (après souscription : 30€)

    Pour visualiser le sommaire et imprimer le bon de souscription, merci de cliquer sur l’image ci-contre.

    (souscription ouverte jusqu’au 31 juillet 2012, date de clôture)

     

     

  • « Au casau de ma yoentut » de Yantin deu Chapelot

    Yantin deu Chapelot  (alias M. L’abbé Roger Larrouy) vient de sortir un CD « Au casau de ma yoentut », composé d’une douzaine de ses magnifiques poèmes en béarnais.

    Le moins que nous pouvions faire avec les chanteurs et tous les acteurs béarnais et gascons locaux, qu’il a tant aidés et qu’il aime tant, c’est d’en parler autour de nous.

    Ce disque restera un beau témoignage de notre patrimoine de cette langue gasconne qu’il maitrise comme personne.

    Il faut préciser que les droits et les recettes seront entièrement versés à des associations humanitaires luttant contre des maladies, preuve s’il en fallait encore une, de la générosité dont a fait preuve Roger toute sa vie…

     

    CD disponible auprès de : 

    – Alain Baillinou 05.59.61.41.80 (Bénéjacq)

    – Roland Poeychicot 05.59.33.02.72 (Morlaas)

  • LANGUE BEARNAISE

    De quoan en quoan que poudem leye que la lengue mayrane o la lengue nouste que s’apère biarnése. Espiat dounc aco sus lou site Tourisme 64 dou Counselh Yenerau:

    « La langue béarnaise

    Le béarnais, variante de la langue gasconne, est une langue latine au même titre que l’italien, la catalan, l’espagnol, le portugais et le français.
    Elle provient du latin populaire importé chez nous par les légions romaines.
    Le béarnais devient au XIIIème siècle la langue administrative et juridique de l’état Béarn, et ce jusqu’à la Révolution.
    Aujourd’hui, on l’entend toujours sur les marchés et sur les places des villages. C’est la langue maternelle de beaucoup d’anciens. On l’apprend toujours dans les calendretas.
    Depuis quelques années, musique, chants, danses, patrimoine culturel et littérature valorisent et diffusent la culture et la langue béarnaises. »

    Toutû que hè plasé a leye!

    http://www.tourisme64.com/1-11522-La-langue-bearnaise.php

     

  • In Memoriam…

               Ceux qui ont connu la part prise par Bielle en Ossau dans le lancement du Festival de Siros, n’auront pas manqué d’être émus par la récente disparition  à plus de 100 ans, de Sylvain Gavin, une des figures les plus marquantes du « Cuyala d’Aùssaù » qu’anima Jacqueline Hourcau. Certes, les grandes figures ne manquent pas dans la vallée, mais avec Gavin, nous touchions à l’exceptionnel. L’homme semblait être l’incarnation de la danse, et jusqu’à un âge avancé, il avait conservé dans cette façon de s’exprimer, quelque chose qui touchait au surnaturel.
               Nos danses Pyrénéennes sont un langage, et si on ne connait plus toute la signification des pas particuliers, celui qui danse en reçoit l’esprit, par ce qu’y ont voulu mettre les anciens. Et ce qui était prodigieux chez notre vieil ami, c’est que sous ses pieds, ces danses dont nous, les fervents béarnais connaissons toutes les figures, semblaient nouvelles à chaque fois, car on ne se lasse pas de la perfection. Les bons danseurs abondent en Ossau où ailleurs, mais dans la hiérarchie des talents, je n’ai jamais connu de pareille virtuosité qui n’avait besoin d’aucune autre fantaisie que de rester naturelle pour exercer sa séduction. Car le mot n’est pas trop fort. Les pas de Gavin déployaient un sortilège tel, qu’on eut cru que ce n’était point la musique qui les inspirait, mais qu’ils produisaient eux-même leur musique. Ses pieds ne semblaient toucher le sol que pour le quitter, et leur mouvement semblait rendre léger l’espace même. On entrait avec lui dans une autre réalité, qui comblait l’attente de ce « plus »essentiel, que tout homme porte en lui.
             D’ascendance Aragonaise, Gavin n’en avait pas gardé la solennité un peu sévère, et c’est peut-être qu’il appartenait si complètement à la danse, qu’il ne pouvait exprimer que la joie qu’elle provoque. Une joie qui restait sur son visage, après la scène, comme une invitation naturelle au partage de l’amitié. On aurait aimé rester longtemps avec Gavin, car il incarnait cette chose infiniment rare que fait la gentillesse dans le talent. Et on avait envie de se mettre à son école.
             Ossau vient de perdre un personnage que cet hommage ne peut traduire car ces mots ne chantent pas comme il dansait. Mais je me devais d’évoquer mon émerveillement, comme furent émerveiller ceux qui devaient le découvrir à Siros où ailleurs, car je sais que tous gardent le sentiment rare, d’avoir rencontré  ,dans un instant magique, quelque chose comme le passage de la grâce sur le monde.

                                                                       Alexis ARETTE.

  • PAU BILE REALE

    Pau, bile reale.

    Malaye ! Be passe bìst? lou téms, toutû ! Er an passat, era bile de Pau que celebrè dap lous aunous, l’assassinat dou Noùst? Enric per « lou diàbl? bér » de Ravaillac et 16 de may 1610 à Paris.

    Quàuqu?s sés d’estiu, daban det castèth de Gastoû Febus, qu’esté û hère beroy espectàcl? dap eboucacioûs istouriques. Et moùnd? que-s amassè entà béd? « La Lune avec les dents » (2). Aquést? estiu que s’y tournèn coum et defun Jules Verne !

    Tabé qu’y abou councurrénce d’autous ta ha det réy de Nabarre et counquistadou dera lûe, més et moùnd? qu’at sap qu’ère et « Vert Galant » ! E lûes, que-n abè bist à passa bère troupe…

    Puch ets Biarnés qu’aprengoun que-s abèn retroubat et soû cap. Per faute d’ADN, ets especialìst?s y cerquàyr?s n’an pas poudut dìs? si ère demourat huganaut ou bertadè catoulic ! Qu’abè cambiat hère de cops d’abis y d’idées. Qu’ère hort poulitic y que debè esta dilhèu drin centrìst? ! Et purmè sendic dera bile de Pau, ûe soucialìst?, que-s boulou recupera et cap enta-s ha drin de reclame. You que pensi que l’os qu’abè l’Enric debath dou melic qu’aberè hèyt ûe bère clau ta « Pau Porte des Pyrénées »!

    Toutû, que pouderém decha-u demoura-s en pats à Paris au loc de-u béd? déns ûe nabère expousicioû, û beroy tros det noùst? Toutankhamon de Gascougne !

    Qu’abèm deja expausat et co de Charles de Nabarre (2) au Counsélh Generau pendén quàuqu?s més ! Chéns parla det réy de Suède, et noùst? Bernadotte !

    Bè-n, que-m pénsi qu’à Pau qu’abém prou celebrat la mourt dets noùst?s faraoûs, sinous que-ns bam ploura ets oélhs ! Més, l’istòri qu’a ensegnat que : « ce sont les hommes de paix qu’on assassine », entat pràub? Enric, û cop que suféch !
    Eth Baretounés.

    (1) Expression qui se dit en parlant d’une chose qu’il est impossible de faire. Elle fut utilisée par Rabelais dans son Pantagruel  (1532). On trouve aussi, promettre, décrocher et demander la lune.

    (2) Charles II de Navarre, dit Charles Le Mauvais (1332-1387). Mort à Pampelune, son coeur est conservé en l’église Sainte-Marie d’Ujue en Navarre (à 50 km de Pampelune et 20 km de Tafalla).