Institut Béarnais et Gascon

Catégorie : Chansons

  • CANTERE A GAN

    Cantère de Gan le vendredi 29.10.2021

  • CONFERENCE SUR LE MYSTERE DARRICHON

    « Le Beth Ceü de Paü et le mystère Darrichon »

    Cette belle romance, écrite vers 1880 et reprise en choeur durant des générations à l’occasion des évènements heureux mais aussi dans des circonstances douloureuses, reste dans le cœur et la mémoire des Béarnais.

    La conférence était organisée par Rando Réso Pyrénéen et l’Institut Béarnais et Gascon, suite à une initiative de Francis Théau (adhérent des deux associations) le jour de la Saint Charles ! Elle était animée par Noël Maignan, membre de l’IBG, membre et ancien Président du Centre de Généalogie des Pyrénées-Atlantiques.  Le sujet était la vie et l’oeuvre de Charles Darrichon, auteur de la chanson du « Beth Ceü de Paü ». Ce poète palois, cordonnier de formation, a vécu dans la précarité en raison d’un état de santé chancelant. Il a  écrit cette chanson par nostalgie de sa ville natale et du Béarn, alors qu’il s’en trouvait éloigné. Les poèmes qu’il écrivait lui permettaient d’oublier sa santé fragile et sa pauvreté.  Il est mort très jeune, à l’âge de trente-sept ans en 1887, dans cette ville de Pau qui l’avait vu naitre en 1849 sous le prénom de Pierre.

    Une rue et une impasse (1) de la capitale béarnaise portent le nom de Charles Darrichon. Une plaque commémorative a été apposée au 10 rue de Foix, sa maison natale. Nous remercions le conférencier Noël Maignan, qui a su intéresser son auditoire au remarquable travail de recherche qu’il a réalisé avec Messieurs Pierre Kunz et Roger Castetbon, lequel a abouti à la publication d’un livre dont de nombreuses personnes ont fait l’acquisition sur place.

    De son côté, l’Institut Béarnais et Gascon a offert à toutes les personnes présentes un exemplaire du petit Guide de Conversation français-béarnais et un feuillet avec les paroles de la chanson, chantée à la fin de la soirée.

    Bernard Gessler

    (1) L’ancienne impasse Darrichon est devenue en 2020 : « Rue Arnaud Beltrame, Colonel de gendarmerie, 1973-2018, mort en héros, victime du terrorisme ». La voie prend le nom de ce gendarme qui s’était héroïquement substitué à l’une des victimes lors de l’attaque terroriste le 23 mars 2018 à Trèbes, près de Carcassonne. La rue n’a à ce jour toujours pas été officiellement inaugurée.

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  • Yan de la lûe.. (version béarnaise de la chanson « Jean de la lune »)

    Nou sabin pas d’oun ère biengut,
    S’ère dou bèt soum dou ceù cadut
    Mes qu’abouti hens û bèt caulet,
    Tout  petit Ninet !
    R
    Yan de la lûe, Yan des la lûe…

    En dab lous soûs lebraùtoûs au pè,
    Qu’èy ûe lèbé qui l’apoupè,
    Chens bourassete ni trousseroû,
    Ni nad baberoû…

    Que badou gran coum û camparou,
    Mes descidat e plé de gaùyou,
    E que-s loudyè hens ûe maysoû,
    Heyte d’û cuyou…

    La Marie-Thoure e lou Rey-Pétit
    Qu’ou hén a case souben l’embit,
    Permou chens maù que poudè passa ,
    Hens lou ségassa !

    Que debisabe dab lou barboù
    Dab lou luserp e lou parpalhoù,
    Dou petit puplé qui biù sou soù
    Nad nou l’abè poù…

    Dab sounque û cesé que n’abè prou,
    Per esdeyoa ou ta brespéroû,
    D’û grâ de milh a mode de pâ
    Que poudè soupa..

    Que coumprenè lou debis dou bén,
    E per l’estiù qu’ou bedèn souben,
    En dab lous griths dassén û tranglet,
    A-n perdé l’alet !
    Au cla de lue coum û sibot,
    Lou Saùte-Brouste e lou Mandragot
    Que l’apprengoun a chens sé lassa
    Pla béroy dansa…

    Qu’esté toustém béroy apélhat,
    Permou l’aragne qu’abè hialat
    Ta d’et mantilhe de carnabal,
    En t’ana taù bal..

    E qu’ou bédèn passa quauqué cop,
    Hens û cataù gran coum û esclop,
    Arrouségat  p’ous sendès floucats
    Per û pa d’arrats…

    Sus terre quan abou prou courut,
    Que s’en tournè coum ère biengut,
    E las abroungles qu’ou hen rampeù
    Quan puyè taù ceù..

    Que-p diserèy qué s’e-m a déchat,
    Drin de gauyou d’oun èy érétat,
    E qu’èy souben la cante sou pot
    Dou petit hadot !
    La chanson  française « Jean de la lune » a été très populaire dans toute la France. C’est sur une vieille mélodie d’origine inconnue, qu’en 1889, Adrien Pagès mit en paroles pour les enfants. Comme on retrouve un bon nombre de chansons  Françaises quasi identiques en langue d’o, il m’a paru amusant de  donner une version  en Béarnais de « Jean de la lune », qui n’est pas une traduction, mais qui reprend le thème du merveilleux. Elle peut plaire aussi aux grandes personnes qui ont gardé un peu de leur âme d’enfant.
                                                                     Alexis Arette (Le 1 Septembre 2012)

    Esplics : Camparou :Champignon des près. Tranglet : Son de cloche. Extensivement : refrain. Sibot ou Sibrot : Toupie. Saùte-Brouste et Mandragot : Lutins.Hadot ou Hatot : Enfant de Fée.

  • Cantique composé par Henri IV après la bataille d’Ivry (1594)

    Reproduit par Justin Édouard Cénac-Moncaut, Histoire des peuples et des états pyrénéens, t. IV, 1873, pp. 207-210, en note.

    (1) Le cantique fait en l’honneur de Dieu, par Henri de Bourbon, de ce nom très-chrétien, roi de France et de Navarre, après la bataille obtenue sur le ligueurs en la plaine d’Ivry, le 14 mars 1594, fut publié en 1594 par le libraire Guichard Jullieron, de Lyon, à la suite d’une relation de la bataille d’Ivry, format petit in-12.

    Puisqu’il te plaist, Seigneur, d’une heureuse poursuite,
    Espandre libéral sur moy ton serviteur
    Un monde de bienfaits, et qu’ore en ma faveur
    Tu as mis justement mes ennemis en fuite,
    Je ne veux me cacher sous un ingrat silence,
    Ou trop fier m’eslever en ma faible vertu ;
    Je veux dire que toy ce jour as combattu,
    Et rompu des meschants la superbe arrogance.
    Je chante ton honneur sous l’effet de mes armes,
    A ta juste grandeur je rapporte le tout :
    Car du commencement, du milieu, jusqu’au bout,
    Toy seul m’as guaranty au plus fort des allarmes.
    L’ennemy forceneur, appuyé sur son nombre,
    Se promettoit le gain du combat furieux.
    Enflé de trop d’orgueil pensait, victorieux,
    Mettre dessus mon chef un si mortel encombre
    Rien que sang ne que meurtre en son camp ne résonne.
    Là l’Espagnol cruel, et l’avare Germain,
    L’Italien, le Suisse, et le lâche Lorrain
    Se vantoient, insensés, de perdre ma couronne.
    Du plus haut de ton ciel regardant en la terre,
    Mesprisant leur audace, et de graves sourcis
    Desdaignant ces mutins, soudain tu les as mis
    Au plus sanglant malheur que peut porter la guerre.
    Comme l’ours qui descend du haut de la montaigne,
    Estonne, furieux, le troupeau qui s’enfuit,
    Cette armée, par toy estonnée, produit
    Le semblable soudain en quittant la campaigne.
    J’ay vu l’estonnement, et ma troupe esbranlée,
    A demy l’a senty; mais alors, tout certain,
    De ton secours, Seigneur, j’ai suivi mon dessein,
    Et marchay courageux encore en la meslée.
    La victoire esbranlait, douteuse et incertaine;
    Certaine toutefois, elle tourne vers moy.
    Mes gens reprennent coeur et secourent leur roy,
    Renversant, coudoyant cette troupe inhumaine.
    L’heure à demi encor ne s’estoit avancée,
    Qu’avancé je me veis au-dessus des meschants,
    Et méprisant l’effort de leurs glaives tranchants,
    Je veis en ma fureur leur fureur renversée.
    Du coursier généreux la carrière plus viste,
    Tardive se trouvoit à tous ces gens fuyarts
    Courans espouvantés, rompus de toutes parts,
    J’ay la terre touché, en leur honteuse fuite.
    Le jour cesse plus tôt que la chasse ne cesse,
    Tout ce camp désolé ne se peut asseurer,
    Et à peine la nuit les laisse respirer,
    Car les miens courageux les poursuivent sans cesse.
    Là j’ai foulé l’orgueil de l’Espagne trop fière,
    Et au prix de son sang j’ai gravé, valeureux,
    Du tranchant coutelas sur son soldat psoureux
    De fuite et lascheté le lasche vitupère.
    L’Italie a sa part à cet honteux diffame,
    Le Wallon, le Lorrain y a perdu l’honneur,
    Le desloyal François y reçoit la terreur,
    Et tremblant, estonné, ma douceur il réclame.
    Mille et mille sont mors, et en cette poursuite,
    J’ay veu les grands effets de ton sainct jugement,
    Qui tarde quelques fois, mais plus violemment,
    Les meschants en ruyne enfin il précipite.
    C’est toi, Seigneur, qui as parachevé cest oeuvre,
    Cest oeuvre tout entier, ô mon Dieu, tu l’as fait;
    Tu tes servi de moy pour le rendre parfait,
    Et sur moy en cela ta bonté se descoeuvre.
    Humble, recognoissant tes bontés paternelles,
    Je loue ta grandeur, de tout ce qui est en moy,
    Et puis que je n’ay rien que je n’aye de toy,
    A toy rendre je doy ces graces solennelles.
    Seigneur, tu m’as donné la volonté très-bonne;
    De ne rester ingrat donne moy les effets :
    Car je veut tesmoigner les biens que tu m’as faits,
    Et faire que ton nom en ma France resonne.
    N’y le sceptre royal n’y la grandeur mondaine,
    De divers courtisans, n’y mes propres desseins,
    N’empêcheront jamais qu’au milieu de tes saints
    Je ne chante toujours ta bonté souveraine.
    Je feray que ton nom très saint et admirable
    En ma France sera sainctement honoré,
    Afin qu’estant de moy et des miens adoré,
    De plus en plus, Seigneur, tu nous sois favorable.
  • N’abéran pas, lou Biarn ni la Gascougne (chant)

    Après la guerre de 70 fleurirent en France les chansons « de la revanche », dont la plupart forcaient quelque peu sur la « barbarie » Allemande..Je me souviens encore de ces titres car ces chansons furent chantées bien après la revanche de 14-18. Les plus sentimentales étaient certainement : « La ferme des Rosiers », et « C’est un oiseau qui vient de France » Mais celle qui fut d’ampleur Nationale car elle sonnait comme un défi, c’était : « Vous n’aurez pas l’Alsace et la lorraine, car malgré vous, nous resterons Français : Vous avez pu germaniser la plaine, mais notre coeur, vous ne l’aurez jamais ! ».
    Je me suis amusé ce matin a en reprendre le thème très librement. Avec une cadence qui pourrait se chanter sur le même air.

    Puplé Biarnés e puplés de Gascougne,,
    Debienguts Frays, despuch mèy de mille ans,
    Qué hém casau per abé bère pougne,
    Au pugn de ha grane embeye aus gourmans !
    Oey trachamans, mèy ignourens que crabes,
    Tout en estan mèy hagars que pedoulhs,
    Qu’an saunéyat d’en se hica las trabes,
    Dap û parla qui nou baù qu’arrangoulhs !

    Repic : N’abéran pas, lou Biarn ni la Gascougne,
    Permou toustem, qué seram en deban,
    Si soun cascans, qué-s bouchén la bergougne,
    Mes loegn d’ assi, Grand digne Dieù Biban !

    Arrebatiats, per l’escole estranyère,
    Oun lous boutèn l’anèle au cap dou nas,
    Pareils lous porcs bouats a la pélère,
    Qu’an sounque au cap lou tésic d’arpasta-s…
    Nous auts assi, que pourtam l’érétadyé
    D’aquets balens qui saboun truca hort,
    Quan l’estranyè boulou prené abantadyé,
    En ta héri, e la Baque e lou For !

    Quan lous bedém, crucifica la Baque,
    Sus ûe crouts, d’oun Diù ey espudit,
    Sie si cau per l’agulhoû qui chaque
    Mes lou parsâ que sera desgandit !
    Sie Mespléde ou sie Lamourine,
    N’èy pas Muret, ou sé caguèn dessus !
    Ta nous subi la corne de Houchine,
    Qu’anen aulhou t’a s’arraya la pus !

    Lou 9 Dou MesMourt.

    Alexis Arette