Institut Béarnais et Gascon

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  • Gaston Fébus, le lion des Pyrénées

     

    Gaston Fébus face à ses veneurs

    LA MARCHE DU SIECLE par Jean Lebrun

    EMISSION de France-Inter diffusée le mercredi 04-01-2012, consacrée à GASTON FEBUS.

    Disponible en rediffusion sur le site de la radio sous le lien suivant:

    http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-l-histoire-gaston-febus-le-lion-des-pyrenees

    Durée: 30 mn.

    « En 1391, à soixante ans et encore rayonnant après quasi un demi siècle de règne, disparaissait l’astre fiché dans les Pyrénées, l’incomparable comte de Foix et seigneur de Béarn, qui parlait un si bel occitan littéraire et un si solide béarnais et dictait en français un si riche Livre de la chasse. »

    la suite, à écouter…

     

    EXPOSITION au Château de Pau:

    «Gaston Fébus. Prince Soleil 1331-1392»

    Musée national du château de Pau, 17 mars 2012 – 17 juin 2012

     

     

  • « Au casau de ma yoentut » de Yantin deu Chapelot

    Yantin deu Chapelot  (alias M. L’abbé Roger Larrouy) vient de sortir un CD « Au casau de ma yoentut », composé d’une douzaine de ses magnifiques poèmes en béarnais.

    Le moins que nous pouvions faire avec les chanteurs et tous les acteurs béarnais et gascons locaux, qu’il a tant aidés et qu’il aime tant, c’est d’en parler autour de nous.

    Ce disque restera un beau témoignage de notre patrimoine de cette langue gasconne qu’il maitrise comme personne.

    Il faut préciser que les droits et les recettes seront entièrement versés à des associations humanitaires luttant contre des maladies, preuve s’il en fallait encore une, de la générosité dont a fait preuve Roger toute sa vie…

     

    CD disponible auprès de : 

    – Alain Baillinou 05.59.61.41.80 (Bénéjacq)

    – Roland Poeychicot 05.59.33.02.72 (Morlaas)

  • « Occitan ou gascon / béarnais ? » : une question de fond et non un détail technique

     

    par Philippe Blanchet
    Professeur de sociolinguistique
    Université Rennes 2

     

    Voilà environ cinquante ans que toute politique linguistique locale ou régionale se heurte à un fort désaccord entre « occitanistes » et « régionalistes » dans une bonne partie du tiers sud de la France. Cette aire linguistique qui s’étend de Nice à Bordeaux et qu’une certaine tradition philologique appelle « d’oc » est en effet définie, nommée et prise en compte selon deux tendances radicalement opposées (avec bien sûr ici ou là des positions intermédiaires), chacune contestant toute mesure qui va dans le sens de la partie opposée. Ce qui peut apparaitre comme une querelle de chapelles suicidaire mérite d’être expliqué car il s’agit d’un débat de fond et non d’un désaccord sur des détails superficiels.

    1. D’où vient et où va l’idée d’une « langue occitane » unifiée ?

    Depuis les années 1950 un courant globalement « occitaniste » s’est développé. Il considère que cet ensemble constitue une seule et même langue, nommée occitan d’après un terme latin rare retrouvé dans des textes médiévaux. La volonté d’unification de cette langue aux réalités linguistiques, sociales, historiques très diverses, conduit à élaborer une graphie englobante complexe, souvent décalée par rapport aux parlers. Cette graphie est surtout fondée sur les parlers languedociens (entre Montpellier et Toulouse) réputés être « centraux », parlers qui servent également de base à un occitan « standard ». Ce standard est proposé comme la norme linguistique pour les usages prestigieux sur l’ensemble de « l’Occitanie » et il influence jusqu’aux occitanistes partisans des « dialectes occitans » (par exemple, ceux qui utilisent un béarnais occitanisé). Car cette vision d’une langue unie et unifiée est associée à celle d’une communauté supposée (« l’Occitanie, les Occitans ») pour laquelle on souhaite une politique linguistique comparable à celle qui a été menée en Catalogne espagnole. La politique catalaniste (réussie) sert en effet de modèle : l’occitan est considéré comme devant être une langue officielle privilégiée en Occitanie. Ce projet aux tendances parfois nationalistes s’appuie sur la volonté d’agrandir autant que possible le territoire, d’y englober le plus d’éléments possibles, de lui donner une légitimité historique par une interprétation orientée d’évènements fondateurs (la croisade contre les Albigeois, la littérature des troubadours voire le Félibrige), afin de lui donner plus de poids (pour rivaliser avec langue, culture, identité françaises) et de gommer la division historique, culturelle, linguistique permanente de cette « Occitanie » et de cet « occitan ». La stratégie de promotion consiste ainsi à proposer une imitation des langues dominantes : construire une langue la plus « grosse » possible (en nombre d’utilisateurs, en superficie couverte, en potentiel de pratiques et donc en justification d’un statut amélioré), visant une concurrence d’institutionnalisation et de fonctions avec la langue dominante, d’où l’élaboration d’une norme graphique et linguistique complexe (à la française…) et imposée à des populations perçues comme « endoctrinées » ou « aliénées » pour la langue et la nationalité françaises dominantes. La justification scientifique proposée est, d’une part, qu’une langue se définit par des caractéristiques strictement linguistiques (son système de sons, de vocabulaire, de grammaire), et, d’autre part, que tout bilinguisme est un conflit qui ne peut se résoudre par l’égalité des langues et plus encore par la substitution d’une langue à une autre.

                  2. D’où vient et où va l’idée de langues béarnaise, gasconne, provençale… ?

    Depuis le XIXe siècle, un courant globalement « régionaliste » s’est développé dans la plupart des régions de France marquées par des langues et cultures spécifiques suffisamment fortement perçues et soutenues par leurs populations. Ce mouvement a été lancé dès les années 1850 en Bretagne et en Provence, en continuation de dynamiques linguistiques, culturelles, historiques bien établies. D’autres ont emboité le pas à des périodes diverses jusqu’à aujourd’hui, du Béarn à la Corse, de la Picardie au Poitou, des Antilles à Tahiti. Dans les régions méridionales métropolitaines, ces mouvements ont globalement choisi de cultiver la spécificité complémentaire de leur langue locale à côté du français. Dans ce but, ils ont centré leur action sur une langue de proximité, pour tenter de stabiliser un bilinguisme accepté. Les variétés locales surtout orales, y sont soutenues comme marqueurs d’une « authenticité ». C’est ce qui fonde le projet de langues béarnaise, provençale, niçoise, etc., distinctes. De là découlent des graphies diverses, à tendances phonétiques, les plus simples, les plus accessibles, les plus adaptées possibles aux pratiques linguistiques effectives et aux populations. Dans certains cas (béarnais, provençal, niçois), une tradition écrite et une forte identité linguistique / culturelle spécifiques, issues d’histoires particulières, sont alors prise en compte. Ailleurs, la faiblesse ou l’absence d’identité linguistique marquée renvoie la promotion des parlers locaux, lorsqu’elle est souhaitée, à des actions plus culturelles que linguistiques (collectages de contes, chants, etc.). En Languedoc enfin, le projet occitaniste rencontre son terreau principal auquel il est le mieux adapté et se développe, malgré quelques réticences locales (par exemple dans les Cévennes), au point que le terme occitan est souvent perçu comme signifiant « languedocien ». C’est du reste la seule région où il soit compris et utilisé de façon significative, même si le terme patois y reste majoritaire (au contraire par exemple de la Provence ou du Béarn, où le mot occitan est presque inconnu et où le terme patois est moins utilisé à côté des appellations largement majoritaires que sont provençal et béarnais). La justification scientifique est qu’une langue se définit par des critères sociolinguistiques (ses usages, sa reconnaissance institutionnelle, la consciences qu’en ont ses utilisateurs, son nom…) et que, d’autre part, le plurilinguisme est une situation normale où les langues doivent être complémentaires et non rivales.

    3. Des positions inconciliables et des débats faussés

            Grosso modo, les partisans de chaque orientation ont la conviction profonde que seule leur propre démarche pourra sauvegarder leur langue, que tous s’accordent plus ou moins, avec la plupart des observateurs (notamment l’UNESCO), à voir extrêmement menacée de disparition à court terme. Et donc ils pensent que la démarche opposée en précipitera la fin, vécue comme un drame linguistique, culturel, social… D’autant, on l’a vu, qu’ils ne parlent pas du tout de la même langue. Pour les occitanistes, le temps n’est plus aux parlers populaires locaux et la seule possibilité de survie est celle d’une langue unifiée, normalisée, institutionnalisée, à peine adaptée à tel ou tel contexte régional, pour résister face au français (voire à sa place). Pour les régionalistes, la seule motivation effective des populations, par ailleurs très attachées au français devenu lui aussi leur langue, est une loyauté sentimentale à des parlers locaux « authentiques ». Toute langue standardisée sera, selon eux, rejetée comme ne répondant pas à cette attente, d’autant que le français satisfait déjà les besoins de langue véhiculaire institutionnelle et même une bonne partie des besoins de langue de connivence locale.

    Beaucoup de ceux, (..) qui ont exposé un point de vue opposé à l’occitanisme se sont vus un jour ou l’autre injuriés, diffamés, victimes de tentatives de censures ou d’exclusion

               La plupart des observateurs et des experts en politique linguistique s’accordent à penser que, dans un contexte comme le contexte français d’aujourd’hui, la stratégie ici appelée « régionaliste », plus modérée, plus réaliste, plus en phase avec la demande sociale, est la meilleure pour ces espaces linguistiques. Plus adaptée, elle sera plus efficace, quitte à envisager des étapes ultérieures de promotion plus avancée et plus exigeante, si le besoin s’en fait sentir. Il n’y a que dans les milieux directement concernés par « la langue occitane », dans les milieux militants, que même des universitaires, des chercheurs, des experts, et bien sûr des acteurs associatifs, défendent l’ambitieuse option occitaniste. Dès que l’on passe au niveau d’experts extérieurs, notamment d’experts internationaux spécialistes d’autres domaines, il y a accord sur une politique linguistique progressive, modérée, adaptée, à l’écoute des populations, aux objectifs acceptables et atteignables…

               Par conséquent, dans l’idéal, un débat serein devrait pouvoir aboutir à ces conclusions et à des décisions évidentes. C’est sans compter avec la force, parfois la violence, dont les êtres humains sont capables pour défendre passionnément un choix de société, surtout lorsqu’ils ont une pensée et un discours d’autant plus dogmatiques que leur objet est incertain (comme l’est le projet occitaniste). Et si les invectives et les incompréhensions mutuelles ont volé de part et d’autre, il faut bien constater qu’il y a, du côté de la mouvance occitaniste, une stratégie globale de prise de pouvoir, de refus du débat, de manipulations, voire de diffamations… J’en ai fait en 2004 une étude dans la principale revue internationale de sociolinguistique, publiée aux états-Unis, que les responsables m’avaient demandé de diriger sur ce sujet, tellement il apparaissait surprenant dans le milieu des chercheurs sur ces questions.

             Beaucoup de ceux, notamment en situation de tenir des propos publics, qui ont exposé un point de vue opposé à l’occitanisme se sont vus un jour ou l’autre injuriés, diffamés, victimes de tentatives de censures ou d’exclusion auprès des organismes qui leur donnent la parole ou leur confient une mission. Une forme courante de cette stratégie consiste à tenter de déconsidérer politiquement, scientifiquement ou linguistiquement tel ou tel non aligné. Nous sommes hélas nombreux à en avoir de précieuses et imposantes archives.

              La plupart du temps, tout débat est évité ou tourne court de la part de beaucoup d’occitanistes. Une autre stratégie consiste à réduire les enjeux du débat lorsqu’ils concèdent qu’il y a quelques désaccords. La question de fond n’est alors pas posée : la langue concernée, l’esprit et les objectifs généraux de toute politique linguistique, sont considérés comme une évidence indiscutable. Le débat est restreint à des détails techniques de mise en œuvre, comme notamment le choix ou le fignolage d’une graphie, de tel ou tel mot, de telle ou telle règle de grammaire. Le véritable débat est ainsi confisqué et ses enjeux profonds échappent aux observateurs non avertis, notamment les décideurs politiques qui, du coup, sont surpris et même déçus de la virulence des propos et des blocages sur ce qu’ils croient être des détails de spécialistes. Et pourtant, ces « détails techniques » sont la pointe apparente d’un gigantesque iceberg dont ils ne sont pas dissociables…

                4. Quelques orientations pour conclure…

            Une politique linguistique, comme toute politique, doit être un projet raisonné, qui part d’une situation analysée en profondeur, qui s’inscrit explicitement dans un projet de société, qui vise des objectifs négociés et atteignables, qui se donne des moyens adaptés et efficaces pour les atteindre, qui évalue régulièrement l’avancée de son projet et les résultats obtenus à certaines échéances. Dans une société démocratique, elle procède par consultation large de la population dont la majorité décide des choix à mettre en œuvre.

              C’est à cette véritable démarche politique, au bon sens de terme, que nous invite le profond débat qui divise les principaux acteurs de la promotion de l’occitan / des langues d’oc. Aucune des deux positions n’est mauvaise, absurde, dangereuse ou à l’inverse bonne, raisonnée et constructive en elle-même. Tous ont de bonnes raisons d’avoir leurs convictions. Ce désaccord est même plutôt bon signe : il témoigne de la vitalité de la question qui n’a aucune raison d’être plus consensuelle que n’importe quelle autre question de société.

             Le véritable défi est de choisir de toute urgence les propositions qui conviendront à la politique linguistique souhaitées par les populations et qui seront applicables par les institutions. Ou alors c’est qu’on ne viserait pas une véritable politique linguistique démocratique et qu’on en reste à des mesurettes peu raisonnées, uniquement destinées à satisfaire quelques militants qui auraient été les plus convaincants, les plus excités, les plus tactiques, voire les plus malhonnêtes.

               Dans le contexte sociolinguistique, j’ai personnellement la conviction scientifique et citoyenne que c’est l’option « régionaliste » et non l’option « occitaniste » qui est la plus adaptée. J’en fais la proposition ouverte à la discussion.

               Dans tous les cas, il faut mesurer l’ampleur et la profondeur des enjeux, du débat, le mener réellement, pour décider en conscience de cette question essentielle, car les langues font notre humanité.

    Article publié sur le blog de Biarn Toustém (http://biarn-toustem.blogspot.com/p/langue-dialecte-patois.html)

  • LANGUE BEARNAISE

    De quoan en quoan que poudem leye que la lengue mayrane o la lengue nouste que s’apère biarnése. Espiat dounc aco sus lou site Tourisme 64 dou Counselh Yenerau:

    « La langue béarnaise

    Le béarnais, variante de la langue gasconne, est une langue latine au même titre que l’italien, la catalan, l’espagnol, le portugais et le français.
    Elle provient du latin populaire importé chez nous par les légions romaines.
    Le béarnais devient au XIIIème siècle la langue administrative et juridique de l’état Béarn, et ce jusqu’à la Révolution.
    Aujourd’hui, on l’entend toujours sur les marchés et sur les places des villages. C’est la langue maternelle de beaucoup d’anciens. On l’apprend toujours dans les calendretas.
    Depuis quelques années, musique, chants, danses, patrimoine culturel et littérature valorisent et diffusent la culture et la langue béarnaises. »

    Toutû que hè plasé a leye!

    http://www.tourisme64.com/1-11522-La-langue-bearnaise.php

     

  • In Memoriam…

               Ceux qui ont connu la part prise par Bielle en Ossau dans le lancement du Festival de Siros, n’auront pas manqué d’être émus par la récente disparition  à plus de 100 ans, de Sylvain Gavin, une des figures les plus marquantes du « Cuyala d’Aùssaù » qu’anima Jacqueline Hourcau. Certes, les grandes figures ne manquent pas dans la vallée, mais avec Gavin, nous touchions à l’exceptionnel. L’homme semblait être l’incarnation de la danse, et jusqu’à un âge avancé, il avait conservé dans cette façon de s’exprimer, quelque chose qui touchait au surnaturel.
               Nos danses Pyrénéennes sont un langage, et si on ne connait plus toute la signification des pas particuliers, celui qui danse en reçoit l’esprit, par ce qu’y ont voulu mettre les anciens. Et ce qui était prodigieux chez notre vieil ami, c’est que sous ses pieds, ces danses dont nous, les fervents béarnais connaissons toutes les figures, semblaient nouvelles à chaque fois, car on ne se lasse pas de la perfection. Les bons danseurs abondent en Ossau où ailleurs, mais dans la hiérarchie des talents, je n’ai jamais connu de pareille virtuosité qui n’avait besoin d’aucune autre fantaisie que de rester naturelle pour exercer sa séduction. Car le mot n’est pas trop fort. Les pas de Gavin déployaient un sortilège tel, qu’on eut cru que ce n’était point la musique qui les inspirait, mais qu’ils produisaient eux-même leur musique. Ses pieds ne semblaient toucher le sol que pour le quitter, et leur mouvement semblait rendre léger l’espace même. On entrait avec lui dans une autre réalité, qui comblait l’attente de ce « plus »essentiel, que tout homme porte en lui.
             D’ascendance Aragonaise, Gavin n’en avait pas gardé la solennité un peu sévère, et c’est peut-être qu’il appartenait si complètement à la danse, qu’il ne pouvait exprimer que la joie qu’elle provoque. Une joie qui restait sur son visage, après la scène, comme une invitation naturelle au partage de l’amitié. On aurait aimé rester longtemps avec Gavin, car il incarnait cette chose infiniment rare que fait la gentillesse dans le talent. Et on avait envie de se mettre à son école.
             Ossau vient de perdre un personnage que cet hommage ne peut traduire car ces mots ne chantent pas comme il dansait. Mais je me devais d’évoquer mon émerveillement, comme furent émerveiller ceux qui devaient le découvrir à Siros où ailleurs, car je sais que tous gardent le sentiment rare, d’avoir rencontré  ,dans un instant magique, quelque chose comme le passage de la grâce sur le monde.

                                                                       Alexis ARETTE.

  • Lous Adius de Corisande

    Une scénette d’Alexis Arette avec Marilis Orionaa dans le rôle de Corisande et Alain Lalaude dans celui d’Henri IV.

    Ecouter Lous Adius de Corisande

    Diane d’Andounch, Duchésse de Gramoun, biscoumtésse de Loubignè, qu’ère badude à Hayetmau en 1554. Maridade à Philippe de Gramoun, Coumté de Guiche en 1567, qu’ère aperade « La bère Corisande », permou d’esta bère hémne e tabé de las méy coutibades dou sou téms. Que seré debiengude en 1573 la mestrésse dou Réy de Nabarre, badut éth, en 1553. Que dìsin qu’abou grane influénce sus lou réy, e que l’aprengou las bounes manières. De reliyoû catolique, que debou tabé abia-u de cap à la coumpousicioû, e que lhebè mème troupes enta l’ayuda. La recounechénce d’Enric qu’ère tan grane, qu’après la batsarre de Coutras, gagnade per Enric en 1587, éth medich qu’ou biengou pourta lous bint e dus drapèus gahats à l’enemic. Diane e Enric que-s serén desseparats en 1591. Més que pòdin dìs? qu’éy ére qui prepara lou réy de Nabarre à tién? lou sou réng de Réy de France. Que-s mouri en 1620. La sène dous adius bién segu qu’éy imayinade de toute pèce, més que-s situe sus ço qui pòdin deduìs? d’aquéth loung amourous ligàmi.

     La sène que-s passe au sou-couc, héns lou parc dou castèth de Corisande oun Enric l’a biengude trouba :

    …Lou die que-s en ba… Dou sourélh nou demouren
    Que quàuques arrays s’ous terrès…
    Qu’éy l’ore oun las tourterèles s’apouren,
    Héns las arrames dous laurès…

    Que-m sémble qu’as en tu drin de melancounie…
    Pourtan anoéyt, quin pouderés abé degrèu,
    Quoan tout aci éy pats e armounie ?

    Que pénsi, s’ès aciu, que bas parti ballèu…

    Qu’at as toustém sabut que la bire auruguère
    Nou-m dechèr? brigue lou choès,
    Enta-m ha réy, e réy de guèrre,
    Que-m a tirat d’enter lous pastous e lous boès…

    Ne-m pàrles pas de las pastoures…

    Corisande !
    Nou-m bas pas arcasta peguésses de yoentut !
    Si adès cops, drin de houlie s’en demande,
    À tu soule qu’at saps, que-m en souy remetut !
    Qu’éy héns las toûes mâs qui pouch pausa la cargue
    E Diu sap lou hèch s’éy pesan !
    D’esta réy, toustém countestat, toustém en targue,
    E de nou poudé esta dap tu, soùnqu’en passan…

    Més e créds dounc qu’enta la coumtésse de Guiche,
    Que sìe aysit d’assoubaca lou huganaut,
    Quoan lou Pàpe, lou réy, la glèyse, tout m’enguiche,
    À-u tretta pìre qu’û manaut.

    Tu qui-m counéch, que saps plâ qu’éy boune credénci :
    E qu’éy la fé, d’aquéths qui soun bràb?s e francs !
    La forme ? qu’éy soubén aha de circounsténci,
    Lous òmis ne soun pas tout négres ni tout blancs !
    Que-m créy de reliyoû pregoune,
    Mème si-m esbarréchi p’ous estréms !
    Que crèy que la bite qu’éy boune,
    E bìbe plâ, qu’éy de ha lou bé tout lou téms…
    Si n’èri pas d’aquére traque,
    Que sèy que ne m’aberés pas aymat…
    Qu’éy aquéth qui tiéns à l’estaque…
    Més puch que-m béds deban tu desarmat,
    Perqué dounc as aus oélhs coum û crum de tristésse ?

    Permou qu’éy û prehoc, qui nou-m pot pas menti…
    Que-t èy arrecaptat dap la mie tendrésse,
    Adare, qu’éy de you qui-t ba calé parti…

    Més que dits ? Ne coumpréni pas Corisande !
    Ne souy yaméy partit chéns espèr de tourna !

    Enric lou mé beroy ! Lou téms que nse coumande,
    E que sèy dap degrèu tout ço qui-m ba pana !

    Qu’éy ço qui-t paneré d’oun n’aberi pas rèyte,
    Si-t pèrdi, qu’en seré de you ?
    Quoan te béy, qu’éy toustém au co mediche estrèyte
    Permou qu’éy tu qui-m da la force e la gauyou…

    Que ns’en bam touts lous dus decap la quaranténe
    Qu’abèm bint ans, quoan m’abrassès p’ou purmè cop,
    Brigue nou-m pesè la cadéne,
    Qu’auri tout supourtat, chéns trouba qu’ère trop !
    Més lou téms nou prén pas la mediche palhère,
    Enta nse mesura,
    L’òmi de quarante ans qu’éy à l’estiu encoère,
    Mile tesics qu’ou hèn dura !
    La hémne à quarante ans qu’a deya la premude,
    De l’abor qui seguéch l’estiu,
    E l’òmi, se l’arrecoutéch per abitude,
    Be-n éy tentat de miralha-s en gn’àut? briu !

  • Vidéo de la conférence de Patricia Heiniger sur Simin Palay (22 sept 2011)

    Cette conférence de Patricia Heiniger a eu lieu Jeudi 22 septembre 2011 à 18h à l’Usine des Tramways à Pau.

    Accès à la vidéo de la conférence

     

  • De la Vallis vetus au Pays de Nay

    Par Jean Lafitte. Suite au changement de nom de la « Vath Vielha », Jean Lafitte nous livre une étude détaillée sur l’histoire du nom de la vallée de Nay.

    De Vallis vetus a? Pays de Nay