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In Memoriam (hommage à Jacqueline Hourcau par Alexis Arette)
C’est une page de grâce , de talent et d’élégance qui vient de se tourner en Béarn, avec le départ de Jacqueline Hourcau, et nous aurons été nombreux, parmi les acteurs de Siros, à ressentir en nous comme un écho de la plainte de Despourrins :
« De la plus charmante anesquéte, pastous bienet-mé counsoula ! »
Certes nombreux sont les visages disparus qui nous restent chers, dans cette épopée de la Renaissance Béarnaise, mais jacqueline apparut parmi nous comme l’assomption de ce que nous avions tenté : Nous voulions faire s’exprimer la vérité de notre peuple : Elle y vint ajouter le sceau de la beauté !
Le « Cuyala d’Aussaù » dont elle menait les chansons, mais aussi les danses avec l’incomparable jean Gavin, avait été, dès le début, la pierre d’angle du Festival, et jamais ne fut plus vraie la fameuse devise : « Biarn e Aùssaù : Bibe la baque ! ».Dans un Béarn qui se laissait gagner par l’oubli, ce fut la vieille terre , sanctuaire de la tradition conservée, qui vint réveiller nos fiertés assoupies, et la volonté de reconquérir un certain nombre de libertés qui nous faisaient autrefois : « Mestés à case » ! Mais dans ce combat, le Cuyala ,avec les vestes rouges de ses garçons, les capulets et les châles somptueux de ses filles, se présentait comme un florilège émouvant ,et les instruments de Lou Poueyou et Passimourt, faisaient vibrer dans l’âme Béarnaise, des cordes qui ne demandaient qu’a résonner pour des chants nouveaux… Bielle nous faisait revivre l’instant magique d’un peuple rassemblé, mais Jacqueline était au centre de la magie, qui sans elle n’eut pas eu cette intensité..
Nous nous souvenons tous de ce Festival où, après la prestation de son groupe, elle s’avança toute menue sur la scène, dénouant sa chevelure blonde pour nous chanter l’amour avec « Yane Marie s’en ey bachade… », un chant pudique et passionné, par lequel la magie atteignit son point indépassable : La Mélusine que l’on voit gravée sur un vieux fronton de la vallée et dans le bénitier de l’Eglise de Laruns, reprenait vie et nous était rendue ! C’était la fée de notre terre qui s’avançait vers nous, et le cristal de sa voix retombait sur notre peuple comme une cascade de tendresse et de bonheur : Le Béarn en était comme ondoyé pour une nouvelle naissance ! Les combats de ma vie et de mes guerres m’ont fait connaître des émotions très fortes, mais jamais je n’ai éprouvé un pareil sentiment de plénitude, que dans cette féérie, qui un instant, nous projeta hors du temps et de l’espace, vers l’ailleurs.
Comment Jacqueline, pourtant de tradition française, avait-elle pu à ce point s’assimiler à cette terre, au point d’en devenir l’ incarnation ? C’est un mystère qui touche à celui de l’amour. Et je crois pouvoir dire qu’autant qu’elle a aimé et servi les gens de sa vallée, nous avons été, nous les hommes de Siros, avec toutes les distances qu’impose le respect et l’admiration, un peu amoureux de jacqueline, comme on est amoureux d’une perfection que l’on est loin d’atteindre ! Elle était à la fois « notre », et différente par sa façon d’être, par son apparente fragilité qui cachait une énergie sans faille, et par ses yeux dont le bleu pouvait devenir si profond !Ardente et douce, soucieuse et gaie, portant la fleur du rêve dans sa matérialité, elle fut un instant la reine et la fée, d’une fête qui semblait réinventer l’avenir…
Jacqueline si vivante dans l’espérance qui nous anima, tu reste vivante dans une affection qui tremble au bord de nos larmes, vivante dans ce monde d’amitié qui nous réunissait, vivante dans nos cœurs, comme nous te savons vivante dans la source qui te donna la gentillesse, la grâce et la beauté. Et comme nous t’avons aimée quant tu fus parmi nous, nous continuons à t’aimer dans l’espérance de l’invisible qui nous rassemblera dans un chant infini à la fin du voyage.Alexis Arette
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LOUS GUITS
Lous guits métch?s que soun méy sabrous que lous mularsaylas que soun méy chins e que cau méy de téms ta-us ha praba e arriba. Dap lou mé òmi quoan se boutèm à ha guits, que-s’en bouloum tién? aus de la race métch?. Qu’éy ûe race counegude de toustém, qu’ère la race de noùst? parsâ que y a encoère 40 ou 50 ans. Que soun guits negrous méy chins que lous « mulars » blancs ou piguéts qui-s béd?n quàsi pertout bidare. Lous mulars qu’arriben méy lèu que lous métch?s. Que soun enguiseradés à trés més e lous métch?s à quoàt?. Enguiserats quìnz? dies à pénes, e engoère, au loc de trés semmanes taus métch?s. Lous mulars que soun tabé méy pesans e que dan méy de car e de hìdy? que lous noùst?s. Doun, si nou s’y tien coùnt? que dou briu de la mounéde, qu’éy mày? dap lous mulars, chéns parla dou tribalh, de la hartère e de quoan e se-n y pot neuri en medich téms.
E toutû… qu’abèm descidat de goarda-s lous métch?s. Que cau créd? de qu’èrem hèyts de cu deus àut?s. De méy que-s abèm carculat de bén? la noùst? guitalhe à las pratiques au marcat. Quio ! Segu, aquiu tabé ne s’abèm pas causit ço de méy aysit. Prou bìst? qu’abouy à ha la cousine deus guits, salat, hìdy?, chinchous, (cherissoûs, grechoûs) permou si-us agrade, Diu mercé, tout aco au moùnd? de la bile, nou sàben, nou s’at pòden ou nou s’at bòlen pas ha. Aco qu’éy tabé ûe coénte de méy, més que dèche méy de proufiéyt. E atau que ns’èm hèyts plâ dap ûsquoànd?s pratiques. Que y a dèts ans qui èy pergut lou mé òmi, dap lou hilh encoère yoenot… Mant-ûs cops aquéth moùnd?, urousamén, qu’an sabut balha-m û fièr cop de mâ. Pensat-pe plâ que da cap à l’eslhebàdy?, cousineya lous guits, tién? lou taulè aus marcats, n’estou pas toustém aysit e passeyades e héstes qu’èren clares.
Més tout aco, si nou-s desbroumbe, qu’éy yé passat. Oéy lou hilh qu’éy û òmi. Qu’a boulut demoura-s à case e tribalha dap you, coum hasèm. Que l’agrade toute aquére bite à la paysane. B’éy beroy, bertat, quoan à l’embiade deu matî lous guits e gahen la courrude en s’esboulatan coum qui bòu gaha la boulade, ta da lou tour deu casala abans de tourna ta las minyadères e taus tos.
Que hèm coum s’ère toustém hèyt : lous guits au làry? oun pòd?n coùrr?, esboulata-s, hourruca, pèch?, oumbreya-s e acesa-s. Lou hilh que-n éy d’abis, nou bòu cambia de mode. E you, tan qui poùchqui, que l’ayuderèy de tout ço qui poùchqui.
Coelhut e birat en biarnés per J. Serrelongue de l’Institut Biarnés e Gascoû
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PARLA BEROY A NAY
Nay : Parla Beroy, des élèves assidus et appliqués

De nouveaux élèves sont arrivés cette année. (Maurice Triep)
Les cours de béarnais de Parla Beroy étant calqués sur le calendrier scolaire, la trentaine d’élèves ont eux aussi fêté les vacances de Noël autour d’une table bien garnie. Le président Pierre Cazenave et son assistante Jeannette Capdevielle les ont félicités pour leur assiduité et remercié Claude Reyna pour la qualité et le côté convivial qu’il donne à son enseignement.
La chose se sait car de nouveaux élèves sont arrivés depuis la rentrée. Les prix obtenus par certains d’entre eux aux derniers Jeux floraux de l’Institut Béarnais et Gascon ont témoigné des progrès accomplis et de l’encouragement ainsi donné au maintien et à la vitalité de la langue béarnaise. Les cours reprendront à la rentrée chaque mardi et mercredi de 18 h à 19 h 30 au foyer restaurant municipal de la rue des Pyrénées.
source: LA REPUBLIQUE DES PYRENEES du 2/01/2013.
http://www.larepubliquedespyrenees.fr
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GEORGES, LE CONTEUR GASCON!
Lou nouste Bourdalés toustem en gascoû!
http://videos.tf1.fr/jt-13h/georges-le-conteur-gascon-5854874.html
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Ici, là,là-bas en gascon…
Une étude de notre correspondant à Paris: toujours très intéressant!
Institut béarnais et gascon – Cours parisien 21 novembre 2012
Comment dire en gascon « ici, là » et « là-bas » ? Il n’est pas facile de répondre à cette
question, anodine en apparence, du fait de la grande variété des formes observées sur le terrain, entre 1941 et 1953, par les enquêteurs de l’Atlas linguistique de la Gascogne que dirigeait le Pr. Jean Séguy (1914-1974), de l’Université de Toulouse le Mirail(…).CLIQUER deux fois sur le lien ci-dessous:
Ici, la?, la?-bas en gascon par Jean Lafitte




